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Objectif et thématique

Ce projet éditorial souhaite explorer des pratiques et des méthodologies du design qui repoussent les limites de la modernité telle qu’elle est traditionnellement conçue dans les pays du Nord. En ouvrant cette réflexion, SDD 22 ambitionne de questionner et réinterpréter la notion de « modernité » par le prisme de pratiques et de recherches issues d’horizons variés, notamment celles ancrées dans les réalités des « Suds ». Les travaux attendus peuvent offrir des perspectives uniques et une redéfinition des contours et des paradigmes de ce que peut être un « design du Sud ».

Qui peut participer ?

Cet appel s’adresse à un large éventail de chercheurs et praticiens des différents domaines du design (design objet, design graphique, design textile, design interactif, etc.) désireux de contribuer au débat théorique, de proposer des études de cas, des textes critiques, ou encore des essais spéculatifs. La diversité des contributions est fortement encouragée, que ce soit par des travaux académiques rigoureux, des propositions novatrices, ou des réflexions inspirées par des contextes locaux singuliers.

Soumettre une proposition

Les chercheurs et praticiens intéressés par cette thématique sont invités à soumettre une proposition d’article. Les propositions, limitées à 750 mots, devront être soumises via le formulaire en ligne disponible ici avant le 20 novembre 2024.

Modalités de publication

Les contributions retenues seront publiées dans le numéro de décembre 2025, offrant ainsi une plateforme aux voix du design qui interrogent et enrichissent les pratiques contemporaines en explorant des perspectives alternatives à la modernité classique.

N’hésitez pas à partager vos idées, à soumettre vos propositions de contributions, et à rejoindre cette aventure intellectuelle et créative.

Ricardo Basbaum. diagrama [sur, south, sul], 2009.

Le 8 novembre Francesca Cozzolino, Coralie Maurin et Juliette Nier participerons aux journées d’étude « Écritures alternatives de la recherche », pour présenter le projet de recherche-création « La trajectoire singulière d’une feuille d’un épi de maïs. Un film de fiction pour raconter une enquête ethnographique ».

Lieu : Université de Nantes
Date : 8 novembre à 9h30
Plus d’informations : https://ecritures-alt.sciencesconf.org

La trajectoire singulière d’une feuille d’un épi de maïs est un film d’une dizaine de minutes autour du projet Totomoxtle : un processus de création d’objets issus de la production de feuilles de maïs, conçus par le designer mexicain Fernando Laposse.
Issu d’une enquête ethnographique, ce film – entre film d’animation et documentaire – est le fruit d’une collaboration entre une anthropologue, une réalisatrice et une designer graphique.
Comment faire saisir à travers un film court, la complexité et la multiplicité des pratiques et des acteurs qui s’engagent dans la production du Totomoxtle?
Par l’entremise de la voix d’un collectif fictif d’épis, l’anthropologue raconte comment le designer mexicain, en recherche d’une approche durable et locale du design, réussit à convaincre un groupe de familles du petit village de Tonahuixtla (État de Puebla, Mexique) à travailler la terre en suivant des principes proches de la permaculture (milpa), alors que dans
cette région la terre avait subi de profondes érosions dues à son exploitation intensive. Les espèces natives de maïs étaient devenues rares, depuis l’application en 1994 des accords de libre-échange nord-américaine (ALENA) au profit de l’usage massif de maïs transgénique
américain. En 2015, le designer arrive à réactiver la cultivation de feuilles de maïs natif, transformés ensuite en objets en suivant des procédés semi mécaniques conçus par lui spécialement pour s’adapter au contexte local.
En mobilisant les outils du cinéma documentaire et ceux du film d’animation, nous avons conçu une forme de narration qui puisse permettre aux différents acteurs humains et non-humains de ce projet de raconter ensemble ce qui se tisse autour de Totomoxtle.

« La trajectoire singulière d’une feuille de maïs : étape de travail – esquisses graphiques des animations » – © Francesca Cozzolino, Coralie Maurin, et Juliette Nier, mars 2024

Vient de paraître l’ouvrage En quête d’images – Écritures sensibles en recherche-création, co-dirigé par Anne Bationo-Tillon, Francesca Cozzolino, Sophie Krier et Nicolas Nova.

Vient de paraître aux Presses du réel, l’ouvrage En quête
d’images – Écritures sensibles en recherche-création
. Une présentation aura lieu lors des rencontres ArTeC le 10 octobre prochain.

Lieu et date :

10 octobre 2024
Archives Nationales
59 rue Guynemer, 93383 Pierrefitte-sur-Seine

Plus d’information sur la rencontre : https://eur-artec.fr/actualites/les-rencontres-artec-9-et-10-octobre-2024/

Une réflexion épistémologique sur les formes sensibles d’écriture de la recherche à la croisée de l’art, du design, de l’anthropologie et de l’ergonomie, à partir de projets singuliers d’enquête-création.

Comment agencer des perspectives sociales et des formes sensibles ? À quelles conditions l’hybridation des pratiques artistiques et scientifiques est-elle fructueuse ? Comment collectiviser des pratiques de recherche-création ? Comment permettent-elles d’explorer / documenter / restituer des mondes en reconfiguration ? Comment activer des rencontres, bifurcations, expériences inédites par la recherche-création ? 
Dans une visée de réflexion épistémologique sur les formes sensibles d’écriture de la recherche à la croisée de l’art, du design, de l’anthropologie et de l’ergonomie, cet ouvrage documente des projets singuliers d’enquête-création et dévoile leurs coulisses. Par l’observation et la description des actions, des protocoles, des formes et des dispositifs, il propose de faire émerger des fondements épistémologiques pour penser et produire des projets de recherche-création. Pour ce faire, il dessine aussi les contours d’une scène expérimentale faisant de la recherche par l’image une voie heuristique pour la production d’un savoir sensible. 
L’ouvrage se clôt de manière ouverte par un abécédaire dont les termes invitent à effectuer des gestes, engager des protocoles et croiser des méthodes. 
Pensé comme un manuel expérimental, le livre active l’exploration de diverses manières de faire la recherche-création.

L’ouvrage réuni les contributions Anne Bationo-Tillon, Anaïs Bloch, Sarah Bouyain, Francesca Cozzolino, Caroline Doutre, FIBRA Collectivo (Lucia Monge, Gabriela Flores del Pozo, Gianine Tabja), Studio Folder (Marco Ferrari, Elisa Pasqual, Alessandro Busi, Aaron Gillett, Claudia Mainardi), Barbara Glowczewski, Emmanuel Grimaud, Sophie Houdart, Sophie Krier, Coralie Maurin, Sandra Nogry, Nicolas Nova, Cédric Parizot, Mélanie Pavy, Kristina Solomoukha, Douglas Edric Stanley, Stéphane Verlet Bottéro, Françoise Wittman.

Présentation détaillée de l’ouvrage : https://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=10331&menu=0 


Parution du numéro 6 de la Polygraphe(s) intitulé « Futurs de l’écriture » co-dirigé par Francesca Cozzolino et Béatrice Fraenkel. Lancement le 26 septembre à la FMSH

Le 26 septembre prochain, dans le cadre de la manifestation Livres en dialogue sera présenté le nouveau numéro de la revue Polygraphe(s) intitulé « Futurs de l’écriture » et co-dirigé par Francesca Cozzolino et Béatrice Fraenkel. Organisée par les éditions de la MSH, la rencontre aura lieu au comptoir de la Maison des sciences sociales à Paris. 

Lieu : 

FMSH – Le Comptoir
54 boulevard Raspail
Paris 6

S’inscrire : https://www.eventbrite.fr/e/futurs-de-lecriture-tickets-940812875637

Ce numéro tente de répondre à l’invitation d’Arjun Appadurai à développer une « anthropologie du futur » qui rendrait compte de « la construction des avenirs culturels ». Nous l’avons donc axé sur des pratiques d’écriture qui nous semblaient, pour la plupart, relever des trois préoccupations qui, selon lui, modèlent le futur : l’imagination, l’anticipation et l’aspiration. Ce numéro voudrait mettre en valeur et en discussion des usages nouveaux de l’écriture portés par de grands domaines que nous avons privilégiés en raison de leur vitalité scripturaire : les mouvements militants, les écritures artistiques et le monde des professionnels de l’écrit (chercheurs, graphistes).

Le numéro réunit les contributions de Philippe Artières, Claire Bustarret, Léonore Conte, Francesca Cozzolino, Claudia Defrasne, Pierre Déleage, Silvia Dore, Lucile Encrevé, Béatrice Fraenkel, Élise Goutagny, Philippe Hameau, Lucile Haute, Franck Leibovici, Laurence Marty, Chloé Ragazzoli, Gabriele Stera.

Présentation détaillée du numéro : https://www.editions-msh.fr/livre/polygraphes-approche-metissee-des-actes-graphiques-n-6-2024-2/


Couverture du numéro, image réalisée par Catherine Zask.

Plus d’information sur la rencontre : https://www.fmsh.fr/agenda/futurs-de-lecriture


Francesca Cozzolino organisera une session de la conférence du réseau Association Européenne d’anthropologie sociale (EASA) à Barcelone et un workshop au Musée d’art contemporaine MACBA

Dans le cadre de la 18ème édition de la conférence internationale du réseau Association Européenne d’anthropologie sociale (EASA) intitulée « Doing and Undoing with Anthropology » qui se tiendra du 22 au 26 juillet 2024 à l’Université de Barcelone, Francesca Cozzolino co-organise le panel intitulé « Reconfiguring and expanding practices: Anthropology and the curatorial » (P245) organisé par le réseau  Anthropology and the Arts Network (ANTART).

Lieu :

Panel P0245 – Université De Barcelona, Facultat de Geografia i Història
Jeudi 25 juillet 2024, 9h00-10h45 et 11h15-13h
Workshop « Flipping the Coin: Anthropology, art, and the potential of ideas in circulation », MACBA: Aula 0 – Mercredi, 24 juillet 19h30

Le panel intitulé « Reconfiguring and expanding practices: Anthropology and the curatorial », co-organisé par Francesca Cozzolino (EnsadLab/Casa de Velázquez),  Giuliana Borea (Newcastle University, UK & PUCP, Peru) et Alex Ungprateeb Flynn (University of California, Los Angeles) en qualité de comité de pilotage de l’ANTART (Anthropology and the Arts Network), se tiendra à l’Université de Barcelone le 25 juillet prochain et portera sur les pratiques curatoriales engagées entre les mondes de l’art et des sciences sociales.
Ce panel fait la différence entre les pratiques curatoriales en tant qu’outil et les pratiques curatoriales en tant que pratique élargie qui inclut la production de connaissances, l’écriture, la spatialité, la médiation institutionnelle et la pédagogie. Comment les pratiques curatoriales peuvent-elles proposer une reconfiguration d’un projet anthropologique contextualisé par la crise ? L’instrumentalisation des pratiques curatoriales est bien sûr reflétée par l’instrumentalisation de l’anthropologie ; tout comme les anthropologues peuvent expérimenter des modes d’exposition, les professionnels des mondes de l’art peuvent s’engager dans l’anthropologie de manière ponctuelle. Dans ce panel, est abordée la question suivante : dans le mode actuel quelles sont les spécificités que les anthropologues travaillant comme commissaires d’exposition peuvent apporter aux pratiques curatoriales ? Dans le contexte des inégalités croissantes quels sont les potentiels d’une pédagogie élargie fondée sur la multisensorialité et un nouvel accès à la connaissance pour le grand public via des projets d’exposition ?

Le workshop “Flipping the Coin: Anthropology, art, and the potential of ideas in circulation”, sera animé par María Inés Plaza Lazo, fondatrice du réseau « Arts of the Working Class », María Berrios, directrice des programmes de conservation et de la recherche au MACBA, et l’artiste Michael Hart, en collaboration avec le comité de pilotage du réseau ANTART. Cet atelier invite les participants à examiner les terminologies et les méthodologies de leur recherche universitaire afin d’entamer un dialogue avec la pratique de la recherche au-delà de l’académie. À quoi cela ressemblerait-il ? Comment pourrions-nous « renverser le cours des choses » pour envisager une refonte des liens entre anthropologie et mondes de l’art dans les significations et les dispositifs issus de la rue ?

Plus d’informations: https://easaonline.org/networks/antart/


Intervention de Francesca Cozzolino dans le cadre de la conférence de l’association internationale de sociologie visuelle (IVSA)

Dans le cadre de la session dédié à la revue .able, au sein de la prochaine conférence de l’association internationale de sociologie visuelle (IVSA) Francesca Cozzolino présentera a recherche par l’image réalisée avec  Kristina Solomoukha intitulée « De l’ethnographie à la narration visuelle interactive : une enquête par l’image sur l’iconographie zapatiste ». 

Lieu : 

La conférence a lieu à l’Université Veracruzana de Xalapa au Mexique. 
La session de présentation de la revue .able, aura lieu en ligne le 27 juin entre 17h et 18h30

Plus d’informations : https://visualsociology.org/?page_id=8862

Organisée autour du thème « RESPONSABILITÉ VISUELLE : MONTRER ET NON PAS DIRE », la conférence 2024 de l’IVSA interroge la circulation des images en ligne au sein d’infrastructures numériques et la manière dont ces circulations permettent que certaines vérités prennent forme dans le quotidien.

La revue .able est une revue multimédia et multi-support, produite au sein du groupe de recherche Reflective Interaction (EnsadLab) avec le soutien de la Chaire « arts & sciences » et portée par l’École polytechnique, l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs-PSL et la Fondation Daniel et Nina Carasso.

Francesca Cozzolino et Kristina Solomoukha ont publié en 2023, au sein de la revue .able, un article qui prend la formed’un atlas visuel interactif constitué d‘images issues de différentes sources, temporalités et régimes d’historicité. 

Il s’agit d’une recherche par l’image sur la production iconographique des zapatistes (Chiapas, sud-est du Mexique) et les univers visuels qui y sont convoqués, à partir de différentes reproductions  du signe caracol – motif  iconographique qui, se déclinant de la représentation de lʼescargot à la spirale, incarne tout autant le passé maya que les idéaux zapatistes du présent. 

Fruit de la collaboration entre une anthropologue et une artiste, cette écriture de la recherche se veut une expérience sensible permettant plusieurs chemins heuristiques et spéculatifs entre un corpus d’images.

Voir : https://able-journal.org/fr/un-monde-qui-contient-beaucoup-de-mondes/


Mi-cru Mi-cuit (exposition collective), Félixe Kazi-Tani à la galerie Hyperbien

Lieu : galerie Hyperbien, 55 rue François Arago, Montreuil

Date : 14 juin-20 septembre, du mardi au vendredi, 14h-18h ou sur rdv ; vernissage le 14 juin, de 18h à 21h.

L’étudiant*-chercheur* Félixe Kazi-Tani présentera plusieurs pièces, dont le dyptique vidéo Sans titre (Absente et pourtant concentrée), qui montre ce que l’histoire des images a cherché à tout prix à ne pas montrer : une femme qui mange. Sans titre (Absente…) est une tentative pour imposer cette image manquante, jusqu’à l’excès ; et la série de céramiques Sans Titre (l’Animale que donc je suis) qui matérialise dans un ensemble de table la dispute conceptuelle qui oppose Monique Wittig et Georges Bataille sur la question du désir et de la sexualité.

« Du cru au cuit, une élaboration culturelle.
Où se joue la symbolisation du monde par
des systèmes d’oppositions et de différences
dont tout ordre social est l’expression.
Du cru au pourri, une transformation naturelle.
Où se joue, métaphoriquement, le mouvement inverse : l’involution de la culture à la « nature » – soit la décomposition des cadres symboliques qui organisent toute société.
D’un côté, une régulation de la pulsionnalité ; de l’autre, sa dérégulation. Sa mise en forme contre son état informe – explosif.
Entre les deux, le mi-cru mi-cuit.
Ici, la cuisine et l’alimentation comme reflets et symptômes d’un ordre social et symbolique – le nôtre : capitaliste hétéro-patriarcal – avec son système digestif au bord de l’implosion. »
(Sarah Ihler-Meyer, commissaire de l’exposition)

En savoir plus : https://www.hyperbien-galerie.com/mi-cru-mi-cuit/


Intervention de Francesca Cozzolino au Festival d’histoire de l’art de Fontainebleau

Dans le cadre du Festival d’histoire de l’art de Fontainebleau, Francesca Cozzolino participera à la table ronde intitulée « Art, artisanat ou art populaire : catégories obsolètes pour les communautés mexicaines ? »

Date et lieu : La table ronde se tiendra le samedi 1er juin de 14h à 16h au Château de Fontainebleau –  Chapelle de la Trinité.  

Cette table ronde discutera de l’utilisation problématique des catégories des arts occidentaux pour penser la production plastique indigène contemporaine dans sa grande complexité. Il s’agit de réfléchir et de discuter des divers débouchés de la production artistique des sujets indigènes au Mexique, tels que les artisans, les artistes populaires et les artistes contemporains. Les participants, engagés dans la recherche, la participation avec les communautés indigènes, la conservation et la production artistique offriront une discussion d’actualité à partir d’expériences diverses.

Avec : Alejandro de Avila Blomberg (Musée du textile et jardin ethnobotanique de Oaxaca), Francesca Cozzolino (EnsAD/Casa Velázquez), Déborah Dorotinsky (UNAM – México), Annabela Tournon (EnsAD), Octavio Murillo (Institut National des Peuples Indigènes), Natalia Toledo (artiste, poétesse)

Plus d’informations : 

https://www.festivaldelhistoiredelart.fr

https://www.festivaldelhistoiredelart.fr/programmation/art-artisanat-ou-art-populaire-categories-obsoletes-pour-les-communautes-mexicaines


Conférence : Absent Yet Focused, présentation et visite virtuelle de l’installation de Félixe Kazi-Tani Félixe Kazi-Tani, étudiant*-chercheur*

Lieu : Queer Food Conference, Boston University, Boston

Date : 28 avril, 11h15-12h45

Présentation et « visite commentée » de la version numérique de l’installation Absente et Pourtant Concentrée. Avec la participation de Lucile Olympe Haute.


Exposition : Dans la chambre d’ami·es, Félixe Kazi-Tani, étudiant*-chercheur* au sein de la Plateforme, à la galerie Marcelle Alix

« Ce travail, dans lequel les textes deviennent des images et les images peuvent devenir des objets, est une manière de faire parler des contenus vernaculaires, de trouver une manière de rendre visible l’inaperçu, de déjouer ce qui nous norme inconsciemment et de nous rendre une partie invisible de notre histoire queer : le quotidien, le domestique. Il est question de libérer des petits bouts de nos histoires, de les rendre vivantes à nouveau. »

La Chambre d’ami·e·s est une série d’invitations imaginées par Marcelle Alix comme un écho à sa programmation principale.

Lieu : galerie Marcelle Alix, 4 rue Jouye-Rouve, Paris

Date : 06 avril-27 avril, du mardi au samedi, 11h-19h ; vernissage le 05 avril, de 18h à 21h.


Vient de paraître : un texte de Francesca Cozzolino dans l’ouvrage hybride et  numérique « Traversées. Limites, cheminements et créations en épigraphie» aux UN@ éditions

Intitulé « Formes sensibles anhistoriques, ou comment faire œuvre à partir de sources épigraphiques » ce texte rend compte des créations des artistes impliqués dans l’exposition Sendas epigráficas conçue par Morgane Uberti et Vincent Debiais.

Créée à la Casa de Velázquez à Madrid et présentée sur place du 9 mai au 29 mai 2019, l’exposition Sendas epigráficas est issue de la rencontre entre sciences humaines et art contemporainetse veut le prolongement duprogramme de recherche LIMITS (2017-2018) consacré aux frontières chronologiques, matérielles et alphabétiques des inscriptions anciennes et soutenu par la Casa de Velázquez et l’Université Complutense de Madrid.

Publication hybride entre synthèse scientifique et catalogue d’exposition, Traversées témoigne d’une expérience de rencontre entre science et art contemporain autour d’une source de l’histoire, l’inscription ancienne, et sa discipline, l’épigraphie. L’ouvrage en trace l’aventure, depuis les questions posées à la documentation dans le cadre d’un programme de recherche en épigraphie tardo-antique et médiévale jusqu’à la confluence des explorations historiques et artistiques lors de l’exposition Sendas Epigraficas. Interrogée ici par les chercheurs et chercheuses au titre de ses marges chronologiques, matérielles et alphabétiques, l’objet épigraphique s’affranchit du joug de l’histoire et devient une source d’inspiration pour l’artiste. Mis en ensemble, articles scientifiques, notices d’œuvres, réceptions critiques sur l’exposition et apartés transversaux montrent toute la pertinence d’une mise en lien des pratiques artistiques et historiennes pour penser à nouveau frais l’inscription et ses définitions. Objet éditorial original dans le fond comme dans la forme, Traversées permet le passage de l’œuvre et la source, du geste de l’artiste à celui de l’historien, en résonnance, en variant les itinéraires. La publication cherche ainsi à donner une image vivante du processus de création comme d’une itinérance dans un espace d’exposition tout en engageant à des regards libres sur l’inscription. In fineTraversées pose la possibilité de l’indiscipline comme modalité de la connaissance. 

L’ouvrage est disponible ici : 

https://una-editions.fr/formes-sensibles-anhistoriques/


Vient de paraître : un article de Francesca Cozzolino et Sophie Krier dans l’ouvrage « Migration des plantes » aux Manuella éditions

Intitulé « L’Arada : récits de la migration d’une plante cosmopolite
dans l’imaginaire de la Martinique », ce texte co-signé par Francesca Cozzolino & Sophie Krier est un dialogue avec l’ethno pharmacien Emmanuel Nossin autour de la plante « arada ». 

Le texte, interroge les circulation culturelles et historique de cette plante et fait suite au projet de recherche « L’art de faire parler la terre. Une enquête de recherche-création autour des pratiques horticoles et de la culture rurale à la Martinique ». 

Publié dans l’ouvrage « La Migration des plantes », cordonnées par Marion Grange et Browyn Louw, ce livre sera presenté le 2 mars à 18h à la librerie Petite Egypte, 35 rue des Patits Carreaux, à Paris (75002). 

En rassemblant textes scientifiques, artistiques, et critiques autour de la migration des plantes, cet ouvrage rejoint la discussion contemporaine entre arts et sciences : écrivains, penseurs et artistes y croisent et confrontent leurs regards en abordant des sujets tels que le brassage, le voyage, ou la migration. Quels mots, quels récits et quelles images pour parler des plantes qui prolifèrent, provoquant parfois des peurs de dépaysement et de perte de biodiversité ? Les manières que nous avons d’appréhender ces mouvements végétaux font éclater au grand jour des enjeux esthétiques, éthiques et politiques, articulés autour de quatre axes : modalités, indisciplines végétales, ambiguïtés coloniales et postcoloniales et enfin sympoïèses*. L’adresse du livre est plurielle : lecteurs et lectrices sensibles aux mondes académiques, artistiques et du jardin pourront prendre la mesure de ce que peuvent nous dire et nous apprendre les plantes, entre enquêtes photographiques, textes, poèmes, illustrations et entretiens.


Vient de paraître : un article de Francesca Cozzolino et Hortense Soichet

L’artiste remet au travail son corpus documentaire hétérogène, en utilisant la mise en espace de matériaux graphiques toujours en voie de réagencement visuel et matériel comme une matrice de production éditoriale continue, comme une machine à produire un contenu immédiatement éditorialisé, dialectique et publié. À la Chambre des Méthodes, le temps de la recherche sera simultanément le temps de l’exposition in progress, où le public sera invité à voir l’accrochage se faire et se défaire et à discuter et participer avec l’artiste-chercheur en vue de collecter les contenus critiques qui émergeront.

Présentation de l’ouvrage

La recherche-création peut être définie comme un ensemble de démarches visant, au sein de l’université, à tisser et à renforcer des liens entre pratiques artistiques et recherche scientifique, à commencer par la recherche en sciences de l’art, mais aussi plus largement en sciences naturelles et en sciences humaines et sociales afin de produire de nouveaux savoirs.

Cet ouvrage rassemble douze articles faisant état de projets de recherche universitaire intégrant des musiciens, des plasticiens, ainsi que des écrivains ou présentant des travaux menés conjointement par des artistes et des chercheurs dans et en dehors de l’université. Ils ont été écrits par des artistes et des chercheurs associés à différents champs disciplinaires tels que l’urbanisme, les lettres ainsi que les arts visuels et sonores.

Ensemble, ils évoquent les perspectives qu’une démarche de recherche-création ouvre pour un travail de recherche universitaire en termes de méthodologies, de production de connaissances, mais aussi de diffusion et de partage de résultats.

Auteurs : BAZIN Philippe, BONIN Olivier, COZZOLINO Francesca, DI BARTOLO Florent, DUPETIT Guillaume, GROUEFF Lucinda, LALIBERTE Martin, LEGRAND Marine, LENAY Alice, PANOURGIA Eleni-Ira, ROBILLARD Gaëtan, SELLIER Hélène, SOICHET Hortense, TAHAR Virginie, TALIANNI Katerina, VIVANT Elsa, VOLLAIRE Christiane

Plus d’informations : 

https://www.editions-delatour.com/fr/pedagogie/4855-dispositifs-de-recherche-creation-9782752104717.html


Félixe Kazi-Tani, étudiant*-chercheur* au sein de la Plateforme sera en résidence de recherche et de production à la Chambre des Méthodes de Saint-Etienne

Résidence de recherche et de production : « Absente et Pourtant Concentrée »

Première partie d’une résidence de recherche et de production co-programmée par la Chambre des Méthodes et TEM Press, « Absente et Pourtant Concentrée » vise à réactiver et implémenter l’installation présentée par Félixe Kazi-Tani en octobre 2023 au macLyon.
L’artiste remet au travail son corpus documentaire hétérogène, en utilisant la mise en espace de matériaux graphiques toujours en voie de réagencement visuel et matériel comme une matrice de production éditoriale continue, comme une machine à produire un contenu immédiatement éditorialisé, dialectique et publié. À la Chambre des Méthodes, le temps de la recherche sera simultanément le temps de l’exposition in progress, où le public sera invité à voir l’accrochage se faire et se défaire et à discuter et participer avec l’artiste-chercheur en vue de collecter les contenus critiques qui émergeront.

Deux temps de rencontres et de discussion publique avec Félixe Kazi-Tani : le 25 janvier à partir de 18h30 et le 3 février à partir de 16h (à confirmer).

Plus d’information :

Lieu : La Chambre des Méthodes, 21 rue Praire, Saint Étienne
Date : 23 janvier-3 février, du mardi au samedi, 11h-17h ou sur rdv par mail : felixe.kazi@ensad.fr


Francesca Cozzolino co-organise le prochain workshop de recherche de l’EASA (réseau européen d’anthropologie de l’art). Intitulé : « Re-worlding relations : Anthropologie, art et design », l’événement aura lieu les 10 et 11 novembre à l’Université de Newcastle. 

« Re-worlding relations : Anthropologie, art et design » est le titre du workshop de recherche qui aura lieu les 10 et 11 novembre à l’Université de Newcastle avec dix-huit présentations et deux conférences d’ouverture données par l’anthropologue Barbara Glowczewski (CNRS) et l’historienne de l’art Anna Maria Guasch (Université de Barcelone).

Dans ce workshop, nous aborderons le concept de worlding afin d’explorer les pratiques d’agencement du monde et de tester une orientation théorique médiatisée par la sensibilité et la durabilité. 

Worlding est un concept à la généalogie complexe, mais qui nous permet de mettre en œuvre une pluralité de pensées et de pratiques pour contester les structures hégémoniques, les valeurs et les manières d’être au monde. Il met également l’accent sur les processus et les pratiques matérielles afin de saisir comment se façonnent des formes alternatives de vie et de relation. Pendant deux jours, nous explorerons les questions suivantes : Comment l’anthropologie, l’art et le design – qui sont tous des modes profondément relationnels de production de connaissances et d’expérience sensorielle – peuvent-ils s’allier pour mettre en question l’idée d’une modernité universelle ? Comment de telles alliances peuvent-elles proposer des formes alternatives d’organisation et de vie dans le(s) monde(s) ? Comment l’anthropologie, l’art et le design peuvent-ils tracer des voies de réorganisation du monde pour de nouvelles relations sensibles et durables qui nous mènent vers une existence pluriverselle ? Comment de tels processus peuvent-ils se produire, que ce soit dans l’atelier, l’académie ou virtuellement à travers des dispositifs numériques ? Quelles formes de narration et quels types de connaissances peuvent être produits par les processus de réorganisation du monde ?

Ce workshop est l’événement bisannuel organisé par le réseau d’Anthropologie des arts (EASA) de l’Association européenne d’anthropologie sociale (ANTART).

Il est co-organisé par Francesca Cozzolino (EnsadLab/Lesc), Giuliana Borea (Université de Newcastle), Alex Ungprateeb Flynn (University of California, Los Angeles), Kiven Strohm (National University of Singapore). 

Plus d’informations : 

Pour plus de détails, consultez le programme téléchargeable ici : https://easaonline.org/networks/antart/events.shtml


Francesca Cozzolino et Emanuele Quinz interviendront à la table ronde « Designer la santé: Le rôle des arts et des sciences face aux défis planétaires d’aujourd’hui », qui se tiendra le 12 octobre au Centre culturel tchèque de Paris

Francesca Cozzolino et Emanuele Quinz interviendrons à la table ronde « Désigner la santé : Le rôle des arts et des sciences face aux défis planétaires d’aujourd’hui », qui se tiendra le 12 octobre au Centre culturel tchèque de Paris 18 rue Bonaparte (75006). L’évènement aura lieu à 19h dans le cade de l’exposition « La botanique invisible des espaces urbains » organisé par le collectif Haenke.  

L’installation « La botanique invisible des espaces urbains » explore les aspects de la relation humaine avec la nature que nous ne remarquons pas au premier coup d’œil. Du 5 au 15 octobre 2023, le collectif Haenke la présentera au 18 rue Bonaparte. En son centre, des photographies documentaires de Vojtěch Veškrna, un artiste visuel primé dont les projets ont été présentés au MoMA de New York ou à Die Zeit.

Une table ronde sur les liens entre l’art, le design et la science aura lieu le jeudi 12 octobre. Y participeront l’anthropologue Francesca Cozzolino (EnsadLab, École des arts décoratifs Paris), la docteure en pharmacie et enseignante chercheuse Sabrina Boutefnouchet (Faculté de pharmacie, Université de Paris-Cité), la curatrice Laura Drouet du studio d-o-t-s et le théoricien du design Emanuele Quinz. 

Plus d’informations : https://www.haenke.cz/projects/la-botanique-invisible-des-espaces-urbains


Félixe Kazi-Tani, étudiant*-chercheur* en pré-doctorat au sein de la Plateforme « Art, design et société », participera au Feminist Festival of Design and Publishing de Porto

Lancement européen de Quem Disse Que Sapatão Não Sabe Cozinhar ?

Lieu : Etceteras: Feminist Festival of Design and Publishing, Casa Comum, Universidade do Porto, Reitoria, Praça Gomes Teixeira, Porto

Date : 5-7 octobre 2023

Plus d’infos : https://www.etceteras.net/

En mars 2023, Félixe Kazi-Tani s’est associé* à Publication Studio São Paulo et Canal Greta pour traduire et éditer une version brésilienne du Who Ever Said Dykes Can’t Cook cookbook, (Dinah, Cincinnati, 1983). Il s’agit d’une prolongation du travail entamé par la production d’un fac-similé (série ouverte) de l’original de 1983, trouvé aux Lesbian Herstory Archives.

Après un premier lancement à São Paulo du « Sapatão Cookbook », celui-ci sera enfin partagé avec un public européen durant le festival Etceteras: feminist festival of design and publishing les 5,6 et 7 octobre prochains à Porto. À suivre : une version espagnole et une version française, avec le soutien de Publication Studio Montevideo et Publication Studio Paris en 2024.


Nomination de Francesca Cozzolino en qualité de membre scientifique de la Casa de Velázquez à Madrid pour l’année 2023-2024

Francesca Cozzolino, fondatrice de la Plateforme « Art, design et société » à EsnadLab a été nommé membre scientifique de la Casa de Velázquez à Madrid pour l’année 2023-2024 afin de mener à bien le projet de recherche intitulée : Anthropologie politique des pratiques artistiques. Enquête sur les circulations entre scènes de l’art et mondes sociaux dans les espaces ibéro-américains. 

Les recherches de Francesca Cozzolino portent sur l’étude des articulations entre art et politique à l’échelle transnationale et plus précisément la manière dont des pratiques de résistance par l’art se construisent par des allers-retours entre le Mexique et l’Europe et visent à comprendre la façon dont elles affectent aujourd’hui les mondes de l’art dans les espaces ibéro-américains.

Le projet qu’elle développe cette année à la Casa de Velázquez est issu d’une enquête ethnographique entreprise en 2017 sur la scène artistique mexicaine et ses implications dans les mondes sociaux ainsi que ses prolongements en Europe. 

Pour ce faire, il s’agit d’une part de mener une enquête permettant de reconstruire les réflexions et processus qui ont amené l’équipe du musée Reina Sofía à entreprendre un travail de reconfiguration de ses collections en direction d’une critique de l’héritage colonial et l’acquisition d’œuvres réalisées par des membres des communautés indigènes du Chiapas. 

L’objectif de cette enquête est de comprendre comment, par l’art, des pratiques de résistance politiques se construisent suivant des allers-retours entre le Mexique et l’Europe, et de saisir également la manière dont ces dynamiques impliquent des processus de réécriture de l’histoire. Puis, dans une perspective plus large, l’ambition de ce projet de recherche est d’élaborer les fondements épistémologiques et théoriques d’une performativité politique de l’art. 

Plus d’informations : 

https://www.casadevelazquez.org/recherche-scientifique/chercheurs


Félixe Kazi-Tani, étudiant*-chercheur* en pré-doctorat au sein de la Plateforme « Art, design et société » d’EnsadLab expose au Musée d’Art Contemporain de Lyon et aux Subsistances

Dates et horaires : 21 septembre – 22 octobre 2023, du mercredi au dimanche, 11h-18h (macLYON) / 5 octobre – 15 octobre, 10h-19h (Les SUBS)

Lieu : macLYON, Cité Internationale, 81 Quai Charles de Gaulle, Lyon

Plus d’infos : https://www.mac-lyon.com/fr/programmation/les-purs-produits-deviennent-fous-classroom

https://www.ensba-lyon.fr/evenement.php

Exposition : « Les purs produits deviennent fous – part 1 & 2 » (group shows) 

Qui mange quoi ? Comment ?

Associée au soin familial, à l’art de vivre et à la convivialité, la cuisine n’en demeure pas moins une matrice de hiérarchisation de classe, de genre et de race, qui participe à la normation spéciste, hétérosexiste et capitaliste des corps jusque dans leurs fonctions métaboliques et biologiques les plus intimes. L’artiste met au travail un corpus documentaire hétérogène, constitué de livres de cuisine classiques et anciens, de livres de cuisine issus des marges de la vie domestique bourgeoise hétéronormée, de livres de convenances et d’étiquette, de manuels d’instruction, de photographies familiales, documentaires ou professionnelles, d’ephemeras et d’imprimés, de correspondances, d’extraits d’archives, d’ouvrages théoriques, etc. Chacun de ces documents à pour caractéristique de documenter quelque-chose-mais-quoi-? de notre vie domestique, culinaire, commensale. Manipulant et mutant cette archive désordonnée, faisant déraper leurs matérialités, la croisant avec des perspectives théoriques parfois contradictoires, Félixe Kazi-Tani tente de mettre en lumière la multiplicité intriquée des aliénations qui œuvrent littéralement « en cuisine » et les micro-stratégies de réappropriation et d’empowerment possibles dans les pratiques nourricières.

Le 14 octobre à partir de 16h au macLYON, lectures en présence d’Hélène Giannecchini, Maël·le LHG et de l’artiste.


Vient de paraître : un article de Francesca Cozzolino et Francisco De Parres Gómez

Intitulé « Arte e imaginación política: reflexiones a partir del movimiento zapatista en México », l’article paru dans le volume n°2 de la revue universitaire Designo, spécialisée en design graphique et étude des images, rend compte d’une enquête commune menée par les anthropologues Francesca Cozzolino  (EnsadLab) et Francisco De Parres Gómez (Universidad Veracruzana, México ) sur la production visuelle des communautés indigènes au Chiapas (Mexique). 

Télécharger l’article : https://cipres.sanmateo.edu.co/ojs/index.php/designio/article/view/855

Résumé  :

Cet article porte sur les stratégies de communication développées par les communautés autonomes zapatistes du Chiapas, au Mexique. Le texte s’ouvre sur une approche historique de la relation entre esthétique et politique qui s’est nouée autour des événements artistiques les plus récents de l’histoire zapatiste. Il s’agit de croiser la perspective de l’anthropologie de l’art et de la sémiotique de la culture à partir d’un corpus constitué par les artefacts visuels produits dans le cadre des différentes éditions de CompArte (festival artistique initié en 2016 par les communautés autonomes) ; ainsi que les nombreuses affiches produites pour communiquer les rencontres internationales, ou encore les peintures murales réalisées sur les murs des Caracoles (centres d’autogestion du territoire zapatiste). 

Deux événements ethnographiques constituent le cœur de l’article : un atelier de dessin organisé dans le cadre du festival CompArte 2018, et une peinture murale réalisée par des étudiants nord-américains en résidence dans un Caracol la même année. 

L’objectif de l’analyse est de montrer comment l’imaginaire politique est véhiculé par les images, à travers les dynamiques d’appropriation et de réappropriation à l’œuvre dans cette production visuelle. Ces images de résistance rassemblent des éléments visuels issus de diverses traditions iconographiques et une pluralité d’acteurs appartenant à différents réseaux militants (au Mexique, en Californie et en Europe). Enfin, une variété d’acteurs participent à des dynamiques de création collective qui réaffirment le projet zapatiste : celui d’un monde où plusieurs mondes s’entrelacent.


Mise en ligne de la conférence « L’art de faire parler la terre » de Francesca Cozzolino et Sophie Krier dans le cadre du colloque En-quête de terrains. L’art de croiser les gens

Vidéo publiée sur le canal du colloque En-quête de terrains

Francesca Cozzolino & Sophie Krier sont intervenues le lundi 16 janvier 2023 dans le colloque organisé par Magali Massoud, Agathe Roux et Laurine Wagner à l’École des Arts de la Sorbonne. Leur communication portait sur le projet « L’art de faire parler la terre. Une enquête de recherche-création autour des pratiques horticoles et de la culture rurale à la Martinique ». Leur intervention est désormais disponible en ligne.

L’intervention donne à voir la manière dont l’artiste Sophie Krier (investie dans la conception d’outils de narration partagée), et l’anthropologue Francesca Cozzolino (spécialisée dans l’ethnographie de pratiques artistiques militantes et d’espaces de résistance), croisent leurs méthodes d’enquête pour recueillir des paroles et des expériences de vie. Elles rendent ainsi compte des différents choix méthodologiques et épistémologiques qui sont à la base de cette collaboration (le choix du terrain ; leurs modes d’enquête respectifs ; et leurs choix éditoriaux pour la création du site de podcasts issu de cette enquête).

Retrouvez également le canal réunissant l’ensemble des contributions du colloque sur ce lien :

https://www.youtube.com/@ColloqueEn-quetedeterrains


Mise en ligne de la conférence « L’art de faire parler la terre » donnée par Francesca Cozzolino et Sophie Krier à ENSA-Limoges

Vidéo publiée sur le canal de www.ensa-limoges.fr

Dans le cadre du projet de recherche-création « Chromoculture, cultiver la couleur par l’art et le design » et pour accompagner le travail de plantation des arbres et arbustes du nouveau jardin de plantes à couleurs de l’ENSAD Limoges, l’école a invité en novembre 2022 l’anthropologue Francesca Cozzolino et l’artiste chercheure relationnelle Sophie Krier à présenter leur enquête de recherche-création « L’art de faire parler la terre. Une enquête autour des pratiques horticoles et de la culture rurale à la Martinique (2020-2022).»

« L’art de faire parler la terre » vise à tisser une narration partagée des traditions et des savoirs qui se réinventent au quotidien dans les pratiques horticoles et agricoles de la Martinique. En effet, aujourd’hui, dans ce territoire, plusieurs actrices et acteurs s’investissent dans un travail de la terre qui permet l’émergence d’un modèle d’économie alternative et solidaire et l’ouverture d’espaces de résistance à l’exploitation productiviste de la nature. Le milieu agricole et les pratiques qui s’y déploient permettent ainsi de penser tout autant l’héritage colonial, que la contemporanéité et la projection vers le devenir de la société martiniquaise. Cette enquête vise à produire des connaissances sur ces pratiques ainsi qu’à valoriser et socialiser les savoirs recueillis par le biais de dispositifs artistiques (ateliers pratiques, performance).

Lors de la conférence, Francesca Cozzolino et Sophie Krier ont rendu compte des différents choix méthodologiques et épistémologiques qui sont à la base de leur enquête et qu’elles ont choisi de restituer sous la forme de plusieurs podcasts. Le registre de l’oralité, associé à l’image, leur a en effet permis de rendre compte de la réalité observée par une forme de narrativité associant le social et le sensible. Leur conférence a contribué aux réflexions en cours sur les formes d’écriture de la recherche, à la croisée de l’art et des sciences sociales et sur la place croissante prise par la connaissance sensible (dont celle des plantes) dans la production du savoir.

Modération : Arnaud DUBOIS, anthropologue, professeur d’histoire de l’art et du design à l’ENSAD Limoges, chargé de recherche au laboratoire « Histoire des technosciences en société » du Conservatoire National des Arts et Métiers (HT2S-Cnam) et chercheur associé à la plateforme « Art, Design, Société » de l’EnsadLab.


La journée d’étude III « Savoirs sensibles : l’art des jardins » se tiendra à ENSA-Limoges le lundi 24 avril

Date et horaires : lundi 24 avril 2023, 9h30 – 18h

Lieu : ENSA-Limoges et en visio conférence (lien de connexion sur la dernière page du programme)
Télécharger le programme.

Graphisme stéréo buro

A la suite des journées d’études « Savoirs sensibles I : esthétique et anthropologie » en avril 2021, où nous avions étudié les liens entre esthétique, politique et sensible dans ses dimensions philosophiques, anthropologiques et artistiques, et « Savoirs sensibles II : savoir-faire et création » en juin 2022 où nous avions poursuivi notre exploration méthodologique et théorique de la notion de « savoir sensible » dans un dialogue entre d’une part les savoir-faire, les matérialités et les techniques du corps et d’autre part la création artistique, la recherche par le design et la pensée plastique, cette année nous proposons de nous interroger sur les rapports de « type amical » (Haudricourt, 1943) qui s’établissent aujourd’hui de façon exponentielle entre les plantes et les artistes/ designers (assistance, protection, coexistence) afin de questionner en quoi ce changement d’attitude envers « les scènes de la nature » (Rancière, 2020) agit sur les relations interhumaines des mondes de l’art et du design.

La journée croisera les contributions de Emanuele Quinz (Historien de l’art et du design, Université Paris 8), Liliana Motta (Artiste-botaniste-paysagiste, Laboratoire du Dehors), Alexandra McIntosh (Curatrice, CIAP Vassivière), Bulle Dupont et Floriane Bou (artistes, ENSA-Limoges), Constance Rubini (Curatrice, MADD Bordeaux), Laura Drouet et Olivier Lacrouts (chercheurs.euses/curateurs.ices du design, Studio d-o-t-s) et Vincent Gloaguen (Biologiste, Université de Limoges). 

Journée d’étude de la Plateforme « art, design et société » (Francesca Cozzolino, Arnaud Dubois et Sophie Krier), organisée en collaboration avec l’Ensa-Limoges dans le cadre du projet de recherche-création « Chromoculture : cultiver la couleur par l’art et le design ».



La plateforme Art, design et société participera à une table ronde dans le cadre du programme «  Urban Life at the Extensions – Vie(s) Urbaine(s) Étendue(s) » conçu par Adboumaliq Simone avec l’Université de Londres à Paris (ULIP)

Date : Mardi 18 avril, 15h-18h
Lieu : La Station – Gare des mines, 29 Av. de la Porte d’Aubervilliers, 75018 Paris, France
Programme détaillé (en anglais)
L’ événement est ouvert dans la limite des places disponibles. Pour y assister, écrire à : lsdamon@gmail.com 

De très nombreux travaux existent qui se penchent sur les différentes modalités de l’urbain au-delà de la forme « ville » : banlieues, bidonvilles, périphéries… Très souvent ces extensions sont articulées à de logiques de territoires. Or, l’extension – l’étendu(e) – ne se limite pas à des processus spatiaux, à de nouvelles formations territoriales. Elle peut se jouer dans des lieux virtuels et physiques bien plus variés que ce répertoire ne laisse déduire, et prêter sa puissance à des modes d’existence et des manières d’habiter qu’il s’agira, pour nous, de tenter de repérer, ou de sentir.

Étendre la vie urbaine – sa vie urbaine, des vies urbaines – n’est pas une simple reproduction des modes de valorisation existantes (immobilières notamment) mais bien une « mise en tension », un processus de déstabilisation, une redistribution de forces et par-là de catégories, qui se déploie par les efforts mêmes des habitant.e.s pour se situer dans et en rapport à des terrains de plus en plus instables. Agir par et dans des extensions, dans le fait d’étendre ses possibles là où l’on se trouve, est au cœur des tentatives de trouver une prise, de prendre une place – to settle and to unsettle : de se poser et de déranger. Bref, d’extraire autant que possible de là où rien d’évident ne semble à prendre, et rien d’utile n’invite à un quelconque développement, que ce soit de la vie ou de la ville…

Dans ce cadre, Francesca Cozzolino, anthropologue, et Sophie Krier, artiste, partageront leurs questionnements issus d’enquêtes en périphérie urbaine (Weaving Gardens, 2018, Bolzano) et en milieu rural (L’art de faire parler la terre, 2022, Martinique). Elles témoigneront ainsi de l’infiltration de pratiques rurales dans le tissu urbain et inversement, des conséquences sociales de l’emprise des modes de vie urbains sur les mondes ruraux.


Présentation du numéro collectif « Design is the answer, but what was the question ? »

Le 8 mars Francesca Cozzolino, Emanuele Quinz et Barbara Szaniecki, présenterons le dossier intitulé « Design is the answer, but what was the question ? » dans le cadre du séminaire de recherche de la HEAD organisé par Anthony Masure. 

Date et lieu : 8 mars 2023 de 12h15 à 13h45, HEAD, Genève. En présence et en visioconférence.

Inscriptions : actualite-de-la-recherche@unige.ch 

Aujourd’hui, en ce moment où semble s’imposer le choix « entre moderniser et écologiser », le design émerge au centre du débat. D’une part, on lui attribue un rôle éminent dans les récits généalogiques de l’Anthropocène, comme un des instruments des dévastations capitalistes, de la domination de la nature et de la colonisation ; de l’autre, on lui octroie une mission “salvatrice”. Le design est alors considéré aussi bien comme la cause de la crise que comme sa solution. En tout  cas, le design est envisagé dans la perspective d’un tournant civilisationnel qui nous  impose de rompre avec la modernité. Il est alors urgent de s’interroger sur son impact réel, sur sa capacité à répondre aux crises sociales et aux bouleversements écologiques.

Paru dans le numéro 89 de la revue Multitudes, le dossier  « Design is the answer, but what was the question ? » s’approprie le slogan de l’architecte anglais Cedric Price, pour poser de nombreuses questions : quel est le rôle politique du design dans le monde actuel? Quelles sont ses implications dans nos modes de vie? Comment  la culture du projet est repensée à l’aune des critiques des visions universalistes de la modernité?

Le numéro réunit les contributions de Claudia Banz, Chiara Del Gaudio, Anthony Masure, Craig Bremner, Giovanni Innella, Paul Rodgers, Ezio Manzini, Virginia Tassinari, Diego Landivar, Simone Fehlinger, Emmanuel Tibloux, Florence Doléac, Olivier Peyricot. 


La Plateforme présente ses projets lors des Portes Ouvertes d’EnsadLab le 27 et 28 janvier 2023

Installation et présentation de projets. Sur la droite un portrait de Man Tina, pépiniériste et guérisseuse par les plantes, photographiée dans son domaine à Morne Rouge (Martinique) par Romain Courtemanche, janvier 2022

A l’occasion des Portes Ouvertes 2023, la Plateforme Art, design et société a présenté deux enquêtes récentes : « L’ art de faire parler la terre », portée par Sophie Krier et Francesca Cozzolino entre 2020 et 2022 et restituée ici sous la forme de tirages photographiques et d’un site de podcasts ; et « Atlas – Caracol », une exposition sous la forme d’une installation immersive et multimédia, conçue en 2022 par l’anthropologue Francesca Cozzolino et l’artiste Kristina Solomoukha dans le cadre de leur enquête à long terme « De l’ethnographie à l’atlas transmédia : une enquête par l’image issue d’un terrain au Chiapas », dont un élément de scénographie et un film ont ici été présentés.

Station d’écoute du site de podcasts « L’art de faire parler la terre »
A gauche : tirages photos issus de l’enquête « L’art de faire parler la terre » (photographies Romain Courtemanche, 2022). A droite : élément de scénographie (bâche en impression numérique, 6×2 m) réalisé pour l’exposition collective « Atlas – Caracol » en septembre 2022 à la Galerie MUY, Chiapas, Mexique

Parution de l’article de Francesca Cozzolino et Sophie Krier intitulé : « Faire danser la terre. Le lasotè : un rituel agricole en Martinique ? » dans le numéro 78 de la revue Techniques & Culture

Francesca Cozzolino et Sophie Krier ont contribué au numéro 78 de la revue Techniques&Culture intitulé « Mécaniques rituelles »  et co-dirigé par Sebastien Galliot, Fréderic Joulian et Pierre Lemonnier. Leur article relate du projet de recherche-création qu’elles ont mené en Martinique entre 2019 et 2022.

Couverture du numéro 78 de la revue Techniques&Culture

Cet article prend la forme d’un portfolio commenté : nous avons agencé des images de terrain issues d’une recherche en cours autour du lasotè, une pratique de travail collectif de la terre en Martinique qui repose sur l’idée de solidariser les différents membres d’un groupe autour d’une parcelle agricole. Nous avons observé et documenté la chaîne opératoire mise en place, en suivant les actions entreprises au cours de deux séances de lasotè réalisées par des membres de l’association Lasotè, installée à Fonds-Saint-Denis et qui milite pour la reconnaissance de cette pratique en tant que « Patrimoine culturel immatériel » du ministère de la Culture et de l’Unesco. Par effet de voisinage d’images documentant ces deux situations, nous souhaitons rendre visibles les relations entre gestes agricoles et techniques vocales et les spécificités des outils qui permettent le « bon » déroulement de cette pratique d’entraide dite « coup de main ». Les situations que nous avons documentées montrent que son efficacité se joue dans la synchronisation et la coprésence des différents éléments (sociaux, matériels, spirituels, végétal) convoqués qui, lorsqu’ils sont réunis, acquièrent une valeur rituelle.

– Résumé, Francesca Cozzolino & Sophie Krier

Conférence « L’art de faire parler la terre » de Francesca Cozzolino et Sophie Krier dans le cadre du colloque « Enquête de terrain. L’art de croiser les gens »

Date et lieu : 16-17 janvier 2023, École des Arts de la Sorbonne, 47 rue des Bergers 75015, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Télécharger le programme complet

Francesca Cozzolino & Sophie Krier interviendrons en ouverture du colloque organisé par Magali Massoud, Agathe Roux et Laurine Wagner, le lundi 16 janvier à 10h. Leur communication s’inscrit dans l’axe 1 du colloque intitulé « Enquêter, collecter » et portera sur le projet « L’art de faire parler la terre. Une enquête de recherche-création autour des pratiques horticoles et de la culture rurale à la Martinique ».

L’intervention donnera à voir la manière dont l’artiste Sophie Krier (investie dans la conception d’outils de narration partagée), et l’anthropologue Francesca Cozzolino (spécialisée dans l’ethnographie de pratiques artistiques militantes et d’espaces de résistance), croisent leurs méthodes d’enquête pour recueillir des paroles et des expériences de vie. Elles rendrons ainsi compte des différents choix méthodologiques et épistémologiques qui sont à la base de cette collaboration (le choix du terrain ; leurs modes d’enquête respectifs ; et leurs choix éditoriaux pour la création du site de podcasts issu de cette enquête).

Cette communication permettra ainsi de relever les choix qui les ont amenées à mettre la relation au centre de leur approche (Glissant, 1997) et à faire de l’expérience de l’art (Dewey, 1934) une démarche méthodologique en privilégiant à la seule documentation, le déploiement de situations d’interaction.


Le 12 janvier 2o22, Francesca Cozzolino présentera ses recherches au Mexique sur le design et le développement durable dans le cadre du cycle de conférences «NOMADE» organisé par Nathalia Moutinho

Date & lieu : 12 janvier 2o22 à la HEAR, site de Mulhouse
Plus d’informations : https://nomade-art-design-societe.com/Programme-pedagogique_2022_23

Intitulée « Design est et développement rural. Comment relier les pratiques d’agriculture traditionnelle et culture du projet au Mexique », cette conférence traitera de la collaboration entre un designer et des familles d’agriculteurs de l’État de Puebla et se base sur une étude de cas du projet Totomoxtle, un matériau de couverture fait de feuilles de maïs, développé et conçu par le designer mexicain Fernando Laposse. Que se passe-t-il lorsque les connaissances des agriculteurs s’entremêlent avec l’artisanat et le savoir-faire d’un designer professionnel, et comment les techniques agricoles traditionnelles finissent-elles par être réinvesties dans des opérations techniques pour produire des objets de design ?

Dans un premier temps, Francesca Cozzolino décrira la manière dont des paysans ont appris à maîtriser les gestes artisanaux, les astuces et les savoirs investis dans les procédés de production, depuis la récolte des feuilles de maïs jusqu’à l’utilisation de prototypes dessinés pas le designer. Dans un deuxième temps, elle tentera de rendre compte des relations culturelles, économiques, politiques, écologiques et symboliques à l’œuvre dans ce projet de design, et la manière dont celui-ci permet de faire émerger de nouvelles chaînes de coopérations reliant un acteur de la création (un designer) à la société civile (les habitants du village), des productions de design à une nouvelle forme d’artisanat et aux techniques d’agriculture.

Ce projet nous place dans une position stratégique pour comprendre comment un changement global – la crise du maïs hybride et ses conséquences – affecte une petite communauté du sud-est du Mexique et comment, dans cette collaboration avec un designer, une nouvelle forme de développement durable est inventée par le design.

– Francesca Cozzolino

Conférence « L’art de faire parler la terre » de Francesca Cozzolino et Sophie Krier à l’Ecole nationale supérieure d’Art de Limoges

Date et lieu : ENSA-Limoges, 29 novembre 2022 à 18h, Campus de Vanteaux, 19, avenue Martin Luther King, Limoges

Francesca Cozzolino et Sophie Krier sont invitées à présenter leur enquête de recherche-création « L’art de faire parler la terre. Une enquête autour des pratiques horticoles et de la culture rurale à la Martinique » (2020-2022) à l’Ensa-Limoges dans le cadre du projet de recherche intitulé « Chromoculture, cultiver la couleur par l’art et le design » et dirigé par Arnaud Dubois. Cette rencontre accompagnera le travail de plantation des arbres et arbustes du nouveau jardin de plantes à couleurs de l’Ensa-Limoges.

« L’art de faire parler la terre » est une enquête de recherche-création qui vise à tisser une narration partagée des traditions et des savoirs qui se réinventent au quotidien dans les pratiques horticoles et agricoles de la Martinique. En effet, aujourd’hui, dans ce territoire, plusieurs actrices et acteurs s’investissent dans un travail de la terre qui permet l’émergence d’un modèle d’économie alternative et solidaire et l’ouverture d’espaces de résistance à l’exploitation productiviste de la nature. Le milieu agricole et les pratiques qui s’y déploient permettent ainsi de penser tout autant l’héritage colonial, que la contemporanéité et la projection vers le devenir de la société martiniquaise.

Préparatifs matinaux pour une séance de travail collectif de la terre organisée au Morne-Vert par l’ Association Lasotè, Martinique, janvier 2022. Photo Francesca Cozzolino.

Lors de cette conférence, Francesca Cozzolino et Sophie Krier rendront compte des différents choix méthodologiques et épistémologiques qui sont à la base de leur enquête et qu’elles ont choisi de restituer sous la forme de plusieurs podcasts. Le registre de l’oralité, associé à l’image, leur a en effet permis de rendre compte de la réalité observée par une forme de narrativité associant le social et le sensible.

Ainsi, leur conférence contribuera aux réflexions en cours sur les formes d’écriture de la recherche, à la croisée de l’art et des sciences sociales et sur la place croissante prise par la connaissance sensible (dont celle des plantes) dans la production du savoir.


Mise en ligne de la conférence « Co-construire les savoirs sensibles : réflexion à partir d’une enquête de recherche-création autour de la pratique agricole du lasotè (Martinique) » sur le site Trans-making de Relais Culture Europe

Pensé pour le workshop « Élargir les champs d’une pratique de recherche citoyenne » du forum Trans-making organisé par Relais Culture Europe le jeudi 2 décembre 2021, et modérée par Arnaud Dubois (anthropologue, Ensadlab), cet échange a croisé les regards de Francesca Cozzolino (anthropologue, EnsadLab), Sophie Krier (artiste-chercheure, EnsadLab) et Annick Jubénot (fondatrice de l’Association Lasotè, Fonds St Denis, Martinique). 

La conférence rend compte des enjeux méthodologiques et épistémologiques de l’enquête « Savoir-faire créolisés : une enquête de recherche-création autour des pratiques horticoles et de la culture rurale à la Martinique » menée par la plateforme « art, design et société » depuis 2020. Cette enquête s’est donnée pour but de déployer, par le biais de dispositifs artistiques (podcasts, ateliers pratiques) une narration partagée des traditions et savoirs qui se réinventent au quotidien dans les pratiques quotidiennes horticoles et agricoles de la Martinique, participant ainsi de la transformation des mondes ruraux caraïbéens. Soucieuses de développer une recherche-création à l’encontre des mondes sociaux au sein desquels nous enquêtons, nous cherchons à socialiser les savoirs recueillis dans le cadre d’événements publics tel que cette conférence permettant de « faire société » autour de ces pratiques, aussi bien dans la Martinique qu’en métropole.

La deuxième partie de la conférence s’attarde sur le lasotè, une pratique collective du travail de la terre pour la préparer aux semis. Bien plus qu’une seule tradition agricole, il est aussi le modèle de pratiques de solidarité et de coopération transférées depuis l’Afrique au sein du régime de la plantation et de l’organisation sociale coloniale propre aux socialisations des Antilles françaises. Depuis 2013, l’Association Lasotè, fondée par Annick Jubénot, réactive cette pratique, qu’on appelle aussi koudmen, coup de main.


Parution d’un entretien entre Emanuele Quinz et Sophie Krier pour la série « Cosa ci insegnano le Alpi » (que nous enseignent les Alpes) en ligne sur Franz Magazine

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OVERTIME (14 »48, HD, projection dans la mine de Bergwerk Villanders), Sophie Krier et Stéphane Verlet Bottéro, 2022. Photo Elisa Capilleri, Lungomare.

Paru le 3 novembre 2022 en italien et allemand sur Franz Magazine, cet entretien explore la relation que Sophie Krier a tissé avec les Alpes durant la résidence artistique qu’elle a menée à Bolzano dans le Sud Tirol entre 2018 et 2019 sur invitation de l’association culturelle Lungomare. Elle y a notamment découvert l’agriculture sur pente, qui l’a amenée à s’intéresser « à un aspect méconnu de notre existence de terriens : la verticalité. La force de la gravité nous ancre et nous tire vers le bas, et en même temps, chacun de nous aspire, telle une plante, à s’élever, à s’épanouir, à enrichir le milieu de vie dans lequel nous évoluons – à aider la vie à créer plus de vie, en quelque sorte. »

Emanuele Quinz interroge notamment Sophie Krier sur une des interventions artistiques qui ont ponctuées sa résidence : l’action collective « Overtime » qui a consisté à déplacer une frontière, de nuit, sur un haut alpage d’après un happening de l’artiste américain Allan Kaprow. (Pour en savoir plus, voir le contenu relié sur ce site : workshop de recherche « En quête d’images »). Réinventé avec Stéphane Verlet Bottéro en 2019, cette action a donné lieu à une restitution trois ans plus tard, sous la forme d’un film projeté dans la Bergwerk de Villanders, une ancienne mine qui transperce la montagne. Entre documentation et spéculation poétique, le film tisse des séquences du happening, des entretiens avec des participants et des experts locaux avec des matériaux audio atmosphériques composés par l’artiste-cinéaste Carlos Casas. Le récit filmique qui en résulte espère reconnaître et célébrer la mémoire plurielle de cette nuit.

« Les Alpes et les ‘espaces verticaux’ dans d’autres parties du monde nous enseignent non-seulement comment se relier à des non-humains mais aussi l’entraide », selon Krier. Depuis 2020, elle enquête avec l’anthropologue Francesca Cozzolino sur les pratiques horticoles et rurales à l’intérieur de l’île la Martinique. Leur enquête « L’art de faire parler la terre. Enquête de recherche-création autour des pratiques horticoles et de la culture rurale à la Martinique » (2020-2022) est restituée en ligne sous forme d’une collection de podcasts : lartdefaireparlerlaterre.ensadlab.fr


Mise en ligne du site de podcasts «  L’art de faire parler la terre » issu d’une enquête de recherche-création de Francesca Cozzolino et Sophie Krier en Martinique (2020-2022)

Une séance de travail collectif de la terre organisée au Morne-Vert par l’Association Lasotè,  Martinique janvier 2022. Photo Romain Courtemanche, 2022

Ce site regroupe une série de podcasts issus d’une enquête ethnographique de recherche-création autour de mondes ruraux et des pratiques horticoles à la Martinique. Portée par Francesca Cozzolino, anthropologue, enseignante chercheure à EnsadLab et Sophie Krier, artiste chercheure Ensadlab, cette enquête  propose une immersion dans les savoirs et les pratiques liés aux plantes et à des formes alternatives d’écologie sociale qui se déploient aujourd’hui en Martinique. 

Les contenus visuels et sonores ont été produits lors d’entretiens et d’ateliers de création in situ menés entre 2020 et 2022, et incluent les voix de Emmanuel Nossin (ethnopharmacologue, co-fondateur du Réseau Tramil) ; Nicolette Reibec (pépiniériste et guérisseuse par les plantes, Domaine de Man Tina) ; Annick Jubénot (co-fondatrice de l’Association Lasotè) ; Téo Angoleiro et Claire Joseph (Écolieu de Tivoli, Centre de Culture Populaire Ypiranga de Pastinha de Martinique) ; Marc-Marie Joseph (artiste et enseignant au Campus Caribéen des Arts) ; André Lucrèce (poète et sociologue). La mise en réseau de ces paroles tisse des histoires qui se recoupent et se font écho d’un récit à l’autre. Un élément qui revient notamment dans tous les récits est l’importance de la crise sociale contre la vie chère de 2009 qui a marqué les trajectoires de vie de nos interlocutrices et interlocuteurs.  

Aujourd’hui, plusieurs actrices et acteurs s’investissent dans un travail de la terre qui permet l’émergence d’un modèle d’économie alternative et solidaire et l’ouverture d’espaces de résistance à l’exploitation productiviste de la nature. Nous vous invitons à partir avec nous à la rencontre de celles et ceux qui aujourd’hui sèment les graines d’avenirs alternatifs pour la Martinique. 

Bonne écoute!


Entre octobre 2022 et avril 2023, Arnaud Dubois co-organise le séminaire de recherche bilingue intitulé : «  Arts and Crafts of Colour in 19th Century Europe » au CNAM, Conservatoire national des Arts et Métiers.

Dates : De 10h à 12h30 un jeudi par mois (20 octobre, 24 novembre, 26 janvier, 16 février, 23 mars, 20 avril )
Lieu : Conservatoire national des arts et métiers, Salle de conférence du musée des Arts et Métiers, 60 rue Réaumur, 75003 Paris (retransmis aussi sur Zoom) 
Télécharger le programme sur l’année

Au sein du 2e axe de recherche de la plateforme, « Produire le sensible : matérialité et processus de fabrication » , Arnaud Dubois porte le projet Chromoculture » qui interroge les pratiques des travailleurs de la couleur en France. Dans la continuité de ces recherches sur la couleur, le séminaire « Arts and Crafts of Colour in 19th century Europe » s’inscrit dans le cadre des activités du projet ERC « CHROMOTOPE, the 19th century chromatic turn ». CHROMOTOPE vise à analyser en quoi le tournant matériel de la couleur des années 1850 inaugure, à l’échelle européenne, de nouvelles façons de penser la couleur dans la littérature, l’art, et l’histoire des sciences et des techniques. S’appuyant sur une méthodologie interdisciplinaire innovante et un triple partenariat institutionnel (Sorbonne Université, Oxford University et le Cnam), le projet a trois objectifs : 1/ Révéler l’impact littéraire et artistique des nouvelles approches scientifiques de la matérialité chromatique qui se font jour dans la seconde moitié du XIXe siècle. 2/ Montrer en quoi les expositions internationales de cette période ont informé les nouveaux paysages colorés de la modernité. 3/ Comprendre comment l’invention de colorants industriels a exigé la mise en place de nouvelles formes de « pédagogie de la couleur ». 

Ce séminaire a l’ambition d’interroger la façon dont on peut aborder les multiples facettes de ce tournant chromatique du XIXe siècle. Comment peut-on penser la couleur en tant qu’artefact, en tant que matière et en tant qu’objet de recherche ? En réunissant, en interdisciplinarité (histoire de l’art, anthropologie, philosophie, art, photographie, architecture, cinéma et médias), des spécialistes internationaux de la matérialité de la couleur au XIXe siècle, il s’agira de questionner la nature à la fois matérielle et intermédiale de la couleur, dans le cadre d’une dialectique entre une épistémologie historique et un large éventail d’expériences sociales mettant en cause objets, pratiques, images et dispositifs chromatiques. 


Le 26 septembre Francesca Cozzolino donnera une conférence intitulée : « Design et développement rural. Le cas du projet Totomoxtle de Fernando Laposse »

Date : 26 septembre 2022, 9h-11h
Lieu : CENTRO, Escuela de cine y diseño, 11820 Avenida Constituyentes, México.

Cette conférence traite de la collaboration entre un designer et des familles d’agriculteurs de l’État de Puebla et se base sur une étude de cas du projet Totomoxtle, un matériau de couverture fait de feuilles de maïs, développé et conçu par le designer mexicain Fernando Laposse.

Que se passe-t-il lorsque les connaissances des agriculteurs s’entremêlent avec l’artisanat et le savoir-faire d’un designer professionnel, et comment les techniques agricoles traditionnelles finissent-elles par être réinvesties dans des opérations techniques pour produire des objets de design ?

L’analyse développée à partir de cette étude de cas montre les relations culturelles, économiques, politiques, écologiques et symboliques à l’œuvre dans ce projet et comment il implique la création de nouvelles chaînes de coopération reliant un acteur créatif (un designer) à la société civile (les villageois) et à un chercheur du Centre international pour l’amélioration du maïs et du blé (CIMMYT), la plus grande banque de semences de maïs au monde, afin de réintroduire des semences de maïs indigènes et de résister ainsi à l’utilisation du maïs génétiquement modifié.

Ce projet nous place dans une position stratégique pour comprendre comment un changement global – la crise du maïs hybride et ses conséquences – affecte une petite communauté du sud-est du Mexique et comment, dans cette collaboration avec un designer, une nouvelle forme de développement durable est inventée par le design.


Francesca Cozzolino et Kristina Solomoukha présenterons l’exposition « Atlas-caracol » à la Galeria MUY à San Cristobal de Las Casas (Chiapas), un projet de recherche- création soutenu par l’EUR ARTec et EnsadLab


Capture d’écran de l’ Atlas-Caracol. Crédits: Francesca Cozzolino et Kristina
Solomoukha. Design graphique: Silvia Dore

Date : 3 – 10 septembre 202
Lieux : Galerie MUY, Nicolás Ruiz, n°83, barrio de Guadalupe, San Cristobal de Las Casas (Chiapas – Mexique) ; Archivio, bibliothèque de la Faculté de sciences sociales de l’UNACH, San Cristobal de Las Casas, (Chiapas)

« Atlas – Caracol » est une exposition sous la forme d’une installation immersive et multimédia, conçue par l’anthropologue Francesca Cozzolino et l’artiste Kristina Solomoukha. Basé sur une recherche menée au Chiapas, l’Atlas est composé d’un corpus d’images provenant de différentes sources et temporalités. Par ce projet de recherche-création, les chercheuses interrogent la manière dont des images reflètent des cultures transnationales et transhistoriques en repérant les répétitions et variations du motif iconographique de l’escargot (caracol), motif qui incarne à la fois le passé Maya et les idéaux zapatistes du présent.

En dialogue avec la salle d’exposition Atlas-Caracol seront installées les œuvres de plusieurs artistes Mayas de la galerie MUY: Antún Kojtom, Juan Chawuk, Gerardo K’ulej, P. T’ul Gómez, Saúl Kak.

L’exposition s’ouvrira avec une table ronde à laquelle participeront également les chercheurs Francisco de Parres Gómez (COTRIC) et Rocío Noemí Martínez, (UNACH).

Dans le cadre de cette exposition Francesca Cozzolino donnera une conférence intitulée : « De l’ethnographie à la narration visuelle interactive : une enquête par l’image sur l’iconographie zapatiste ». La conférence aura lieu le 6 septembre à 12h30 à la Faculté de Sciences Sociales de l’Université Autonome du Chiapas (UNAC) à San Cristobal de Las Casas.


Conférence de Francesca Cozzolino dans le cadre de la 17ème conférence internationale de la European Association of Social Anthropologists (EASA) intitulée « Transformation, hope and commons » à la School of History, Anthropology, Philosophy and Politics, Queen’s University Belfast (26-29 juillet 2022)

Date de l’intervention : Jeudi 28 juillet 14h30-16h30 en ligne

Oeuvres produites par les communautés zapatistes dans le cadre du « Voyage pour la vie ». Musée Reina Sofía, Madrid, 10 juin 2022. Photo : Francesca Cozzolino.

Lors de cette 17ème édition de la Biennale de l’association européenne d’anthropologie sociale, Francesca Cozzolino donnera la conférence intitulée « Linking art practices and activist networks. Echoes of resistance between Mexico and Europe ». Cette conférence se tiendra en ligne dans le cadre de la session n° P165 intitulée « Engaging with aesthetic forms: Approaching the sociopolitical embedding and agency of arts ».

Cette communication interrogera l’agence politique de l’art à partir des artefacts produits par des artistes mexicains et des membres de groupes militants européens pour accompagner le voyage d’une délégation zapatiste en Europe. Ce cas amène à réfléchir sur la manière dont la production d’artefacts graphiques peut activer des processus de politisation.

Résumé (anglais)

This paper explores the political agency of art through the ethnography of artistic practices undertaken by artists and activists as part of the « Journey for Life ». This is a project carried out by the Zapatista movement to meet activist groups, which call themselves « Europe from below », in the five continents, and whose first act, called « Capitulo Europa », was achieved in Madrid on 7 December 2021. Several artists and collectives have joined this initiative, such as Antonio Griton, who contributed with the sale of his works to finance the journey of a Zapatista delegation or the Mexican street artist Grand OM who has taken charge of the production of posters and communication elements for this unexpected journey to Europe.

At the same time, in the countries destined to host the delegation, other artists and activists have deployed several strategies to support the Zapatista journey by producing collective fanzines, posters, or even board games. This is the case of a French illustrator who, since April 2021, has been publishing episodes of a comic strip documenting the meetings between the members of the Zapatista delegation and the social collectives that, from Europe, adhere to the project of social and political transformation defended since 1994 by the EZLN.

This case allows us to reflect on how the political performativity of art manifests itself at the articulation of an aesthetic of resistance and social movements. If we rely on the work of anthropologists who have theorized the agency of art at the iconic (Gell, 1998) or ontological (Descola, 2019) level, however, it is in the field of political agency that we wish to question the operational modes of artistic productions as well as the functions that are devolved to them in contexts of political protest. How do actors mobilize art to produce forms of autonomy or resistance to neo-liberal logics? How do these practices structure the organization of militant collectives?


Journée d’étude « Savoirs Sensibles (II) : savoir-faire et création » organisée par la Plateforme « art, design et société » – 7 juin 2022 à EnsadLab

Date et créneau : mardi 7 juin 2022m, 9h30—18h
Lieu : Ensadlab (salle 306) et ENSA–Limoges (visioconférence)
Télécharger le programme
Lien d’inscription : direction.recherche@ensadlab.fr

Affiche Stéreo Buro

Organisée par la Plateforme « art, design et société» (Arnaud Dubois, Francesca Cozzolino et Sophie Krier), cette journée aura lieu à l’EnsadLab (salle 308), le laboratoire de l’Ecole des Arts Décoratifs de Paris et simultanément en visioconférence à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art et de Design de Limoges.

Cette journée s’inscrit à la suite de la journée d’étude « Savoirs sensibles : esthétique et anthropologie » qui a eu lieu en avril 2021 et à l’occasion de laquelle nous avions interrogé les liens entre esthétique, politique et sensible dans ses dimensions philosophiques, anthropologiques et artistiques. Cette année nous nous proposons de poursuivre notre exploration de cette notion entre d’une part les savoir-faire, les matérialités et les gestes techniques et d’autre part la création artistique, la recherche par le design et l’expérimentation plastique. Pour ce faire, nous nous proposons de mettre en dialogue des designers et des artistes qui collaborent avec des artisans ou se confrontent aux savoir-faire (Natalia Baudoin et Jessie Derogy), des artisans qui ouvrent leur pratique en direction de l’innovation technologique (Steven Leprizé) ou de la réflexivité des sciences sociales (Brune Boyer) ; des chercheurs (Nathan Schlanger et Laurence Douny) qui font de la technique et de l’histoire de la technologie leur objet d’étude dans une articulation entre technique et esthétique sociale.

En interrogeant ces relations différentielles qui existent, en interdisciplinarité, entre savoir-faire et création, nous nous proposons ainsi de poursuivre notre exploration de l’expérience sensible comme paradigme de la recherche en art et en design et des savoirs sensibles comme forme de connaissance qui en résultent.

Programme
9h30-10h : Introduction (Francesca Cozzolino, Arnaud Dubois, Sophie Krier)
10h-11h : Nathan Schlanger (Historien, École nationale des chartes) : « La plastique du geste banal » : sur l’anthropologie des techniques au XXe siècle
11h-12h : Brune Boyer (Bijoutière-plasticienne, LESC, Paris Nanterre) : « Dessiner, tester, fabriquer » : filmer les gestes pour saisir un processus de création
12h-13h : Jessie Derogy (Designer, ENSA Limoges) : Regarder avec les mains et toucher avec les yeux
13h-14h30 : Pause déjeuner 
14h30-15h30 : Natalia Baudoin ( Designer, EnsadLab) : Design convergent, Bricologies symbiotiques
15h30-16h30 : Steven Leprizé (Ebeniste, Ecole Boulle) : Artisanat et innovation en ébénisterie 
16h30-17h30 : Laurence Douny (Anthropologue, Humboldt-Universität) : L’affinité du corps et la matière : les savoirs techniques de la soie sauvage au Burkina Faso (Afrique de l’ouest)
17h30-18h : Échanges et discussions


Billet analytique « De tout pour faire un rite. La mécanique de l’efficacité. Allier action technique et symbolique dans des rituels liés à la nature »

Rédigé par Camille Mançon, Doctorante en design à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Institut ACTE, et stagiaire au sein de la plateforme Art, Design et Société.

 Le 29 et 30 mars derniers ont eu lieu les 8e rencontres de la revue Techniques&Culture intitulées « De tout pour faire un rite : la mécanique de l’efficacité ». Au cours de ces deux jours placés sous la coordination scientifique de Sébastien Galliot, Frédéric Joulian et Pierre Lemonnier, les candidats au prochain numéro de la revue se sont réunis afin de présenter leur projet d’article.  C’est lors de la première journée s’orientant vers des approches processuelles et englobantes des rituels que Francesca Cozzolino (anthropologue, EnsadLab) et Sophie Krier (artiste-chercheure, EnsadLab) ont présenté leur projet d’article « ‘Faire danser la terre. Le lasotè : un rituel agricole en Martinique’ issu de l’enquête de recherche-création ‘Savoir-faire créolisés’ ».


Inauguration de l’exposition « In Search of the Pluriverse », co-commissariat Sophie Krier, au Het Nieuwe Instituut à Rotterdam (22 avril – 7 août 2022)

Aperçu de l’exposition In Search of the Pluriverse, Het Nieuwe Instituut, 2022. La conception spatiale de l’exposition est signée Sean Leonard et l’identité graphique est signée Miquel Hervás Gomez. Nina van Hartskamp a fourni des pièces audio présentant tous les créateurs. Photo : Aad Hoogendoorn.

Cette exposition polyphonique part du constat de penseurs, paysans et peuples autochtones de l’Amérique Latine selon lesquels la profonde crise actuelle écologique, socio-culturelle et épistémologique est une crise de modèle de civilisation (modelo civilizatorio) qui prends source dans la société capitaliste et patriarchale de l’occident. Avidité, gaspillage, violence raciale, inégalité sociale en sont autant de symptômes : pour assurer un avenir à tous les êtres sensibles sur cette planète, un changement radical de nos modes de vie est nécessaire. Mais comment l’engendrer ?

Sophie Krier et Erik Wong ont choisi un livre pour les guider dans leur quête : Designs for the Pluriverse de l’anthropologue colombien Arturo Escobar (Duke University Press, 2018). Ce livre-manuel croise différents courants de pensée (éco-féminisme, théorie des systèmes, luttes populaires paysannes) et se positionne entre activisme et critique académique. L’ exposition, elle, se structure autour de quatre notions centrales du livre : la prise de conscience que nous sommes toutes et tous interdépendant.e.s (radical interdependence), l’idée que l’autonomie et la mise en commun de savoirs et de ressources peuvent aller de pair (communal autonomy) et – si nous voulons « rendre possible un monde dans lequel de nombreux mondes peuvent prospérer » (world-making) : la nécessité de cultiver des formes d’imagination radicale (radical imaginations). 27 portails audio-visuels permettent au visiteur d’appréhender différentes attitudes et formes de création en dehors des disciplines établies.

  • Consulter le journal de bord de la recherche In Search of the Pluriverse (2020-2022) qui s’est construite autour de 5 mini-résidences avec des créatrices et créateurs invité.e.s dans différentes localités (Istanbul, Casablanca, Isle of Mull en Écosse, Berlin, Asturies en Espagne).
  • Écouter les podcasts issues de la recherche (en Anglais)
  • Consulter le dossier de presse
  • Consulter le projet lié « De l’ethnographie à l’atlas transmédia : une enquête par l’image issue d’un terrain au Chiapas » de Francesca Cozzolino et Kristina Solomoukha. Intitulé « Un monde qui contient beaucoup de mondes », un atlas interactif d’images conçu pour la revue .able paraîtra dans le courant de 2022. Il s’agit d’une recherche par l’image sur la production iconographique des zapatistes (Chiapas, sud-est du Mexique) et les univers visuels méso-américains qui y sont convoqués. 

Participation de Francesca Cozzolino et Sophie Krier aux 8ème rencontres « De tout pour faire un rite.  La mécanique de l’efficacité » organisées par la revue Techniques&Culture

Date : Mardi 29 mars 11h-16h30 et mercredi 30 mars 9h30-16h30

Lieu / en ligne : MUCEM LAB – Fort St Jean [salles Khamsim & Meltem] entrée 201 quai du port / En ligne

Lien d’inscription / de visionnement : Entrée et visionnement libres et gratuits sous réserve d’inscription préalable en écrivant à mucemlab@mucem.org.

Le programme complet de ces rencontres est disponible ici.

Lors de cette première journée de rencontre traitant des approches processuelles et englobantes des rituels, Francesca Cozzolino (anthropologue, EnsadLab) et Sophie Krier (artiste-chercheure, EnsadLab) présenteront leur projet d’article intitulé « Faire danser la terre. Le lasotè : un rituel agricole en Martinique » issu de l’enquête de recherche-création « Savoir-faire créolisés ». Leur intervention aura lieu entre 16h et 16h15.

Deux situations de lasotè , un rituel collectif de labourage sur pente de la terre . A gauche : Fonds St Denis, juin 2021. A droite : Morne Vert, janvier 2022. Photos Francesca Cozzolino

Cette contribution prend la forme d’un portfolio commenté d’images de terrain issues d’une recherche en cours autour du lasotè, un rituel de travail collectif de la terre, qui, en Martinique, depuis l’époque de l’esclavage, continue d’être effectué. Nous avons observé et documenté les différentes actions engagées dans cette pratique agraire à partir des activités menées par l’association Lasotè installée à Fond Saint-Denis et qui perpétue cette tradition en militant pour sa labélisation, par le ministère de la Culture français, comme un « Patrimoine culturel immatériel ». Plus précisément cette contribution, qui s’inscrit dans l’axe 2 : « Les chaînes opératoires rituelles : assemblages matériels, dispositifs dans l’effectuation des rites », s’attache à décrire les articulations entre les gestes, paroles, outils et matières mobilisés dans ce rituel.

Le lasotè est une pratique agricole, qui engage le travail d’une parcelle de terre de manière collective et prend la forme d’une performance où les gestes des travailleurs s’articulent au rythme des sons émis par les musiciens jouant d’instruments spécifiques (le tambour, les petits bois et le son d’une conque de lambis). Les gestes sont également rythmés par des paroles (en créole) d’un kryé, « crieur », qui de manière répétitive exhorte et incite les travailleurs en s’adressant tout autant à la terre et aux ancêtres qu’à ceux qui la travaillent. Considérée comme une manière de travailler la terre « en sosiété », cette tradition repose sur l’idée de solidariser les différents membres d’un groupe autour d’une parcelle agricole. Son objectif est de parvenir au partage du travail et à l’engagement des participants dans une situation de coopération afin de faire de la terre une ressource dont il convient de prendre soin, plutôt que comme un système d’exploitation. La construction des liens s’organise ici au sein de la logique du koudmen, « coup de main », notion qui met l’accent tout autant sur la force du travail collectif que sur celle de l’individu et qui aujourd’hui est réinvestie par des groupes qui défendent une relation à la terre qui s’oppose aux modèles de la plantation.

Par l’image, cette contribution vise à décrire le fonctionnement et l’environnement matériel et sensible de ce rituel agricole : des préparatifs à la performance verbale du kryé (« crieur »), qui agit sur l’action des laboureurs de la terre ; des objets et outils (conque de lambis, instruments en bois, paniers en vannerie, vêtements de travail) aux gestes magico-techniques comme ceux d’enterrer aux quatre coins du champ différentes plantes qui assurent la protection de la parcelle. Plus particulièrement, nous souhaitons exposer la réciprocité qui s’établie dans le lasotè entre l’activité des musiciens et celle des laboureurs en étant particulièrement attentifs à la description visuelle des étapes de l’action, des acteurs concernés, des objets techniques mobilisés afin de montrer comment la relation au monde végétal qui s’établit dans ce rituel nous informe de l’organisation sociale de la Martinique rurale contemporaine.


Vient de paraître « Habiter le monde et en être habités. Une correspondence entre Tim Ingold et Sophie Krier »

Image de gauche : Aldo Ramos, Earthport, 2021, Amsterdam, Rijksakademie.

Une contribution rendant compte de la correspondence engagée ces dernières années entre Sophie Krier et Tim Ingold à partir de leurs pratiques respectives – l’art et l’anthropologie – vient de paraître dans la revue Perspective : actualité en histoire de l’art. Pour ce numéro, les rédacteurs en chef se sont interrogés sur ce que signifie habiter : « habiter un espace, un territoire, sa maison ou son corps […] ; habiter sa vie, sa société (ou ses sociétés), son temps, pour ce qu’habiter c’est aussi être au monde, être présent à autrui, se confronter un étant donné. ».

Pour y répondre, cette contribution questionne non seulement ce qu’on peut entendre par habiter (un lieu, une généalogie, une façon de savoir, un geste, une pratique donnée), mais aussi ce que veut dire être habitée par ce qui nous environne et avec quoi nous entrons en relation. La forme choisie est celle d’une correspondance par courriel, entretenue entre le mois de mai et le mois d’août 2021. C’est intentionnellement que cette conversation à bâtons rompus pose davantage de questions qu’elle n’y répond.

« Une enquête ouverte ne cherche pas établir des solutions définitives, qui mettraient fin à la vie, mais à révéler les voies par lesquelles celle-ci peut continuer sa marche. »

Tim Ingold

Cette contribution fait suite à l’invitation de la Plateforme à Tim Ingold en 2018 lors de la journée d’étude « Formes d’écriture et processus de création » qui s’est tenue à EnsadLab.


Conférence « Comment les sciences sociales étudient les écritures urbaines. Images et écritures exposées sur les murs d’Orgosolo (Sardaigne) »

Date : Lundi 7 février 14h-16h
Lieu : Centre de Sémiotique et Rhétorique de l’Université de Liège (Belgique)
Intervenante : Francesca Cozzolino

Résumé

Comment on s’y prend en sciences sociales pour étudier les écrits et les images qui s’exposent sur les murs d’une ville ? Quelles approches théoriques et méthodologiques mobilise-t-on ? Lors de cette communication nous présenterons les résultats d’une enquête sur peinture murale en Sardaigne et montrerons comment ces fresques transforment le village en espace écrit en produisant une ambiance graphique singulière.

La notion d’acte d’écriture, d’ambiance graphique, l’enjeu de la performativité des écrits et des images, la méthode du corpus ou encore du parcours commenté, nous permettent de poser un regard analytique sur les signes graphiques à plusieurs échelles : celle de l’espace graphique, celle architecturale et urbaine et celle du contexte culturel.

Nous montrerons des manières d’agir par la production d’écrit, les formes de réaction aux images, leurs fonctions et leur rapport à la politique, la patrimonialisation, le tourisme, la mémoire collective ou encore l’identité des lieux où ces actes graphiques s’affichent. A un niveau plus large, l’étude sur les murales d’Orgosolo (Sardaigne) qui sera présenté, interroge l’impact de l’image et de l’écriture dans l’espace public et la manière dont des artefacts graphiques interviennent dans la construction de relations sociales.


Vient de paraître : « De l’ethnographie à la narration visuelle interactive : une enquête par l’image sur l’iconographie zapatiste »

Un article rendant compte de la collaboration engagée entre Francesca Cozzolino et Kristina Solomoukha à partir de leurs recherches sur l’iconographie zapatiste vient de paraître sur la revue ethnographiques.org. Le texte présente le travail de réalisation de l’atlas interactif d’images que les auteures ont imaginé pour la revue .able, revue d’art, design et sciences multi-supports publiant des essais visuels, développée dans le cadre de la Chaire arts & sciences de l’École polytechnique, de l’École des Arts Décoratifs (Université PSL) et de la Fondation Daniel et Nina Carasso.

Cette contribution rend compte de la collaboration entre une artiste et une anthropologue ayant entrepris une recherche commune par l’image sur l’iconographie zapatiste s’appuyant sur une enquête ethnographique au Chiapas. La mise en relation de nos données et de nos méthodes de travail nous a amenées à produire un atlas visuel interactif constitué des images issues de différentes sources, temporalités et régimes d’historicité. En nous inspirant de l’Atlas Mnémosyne d’Aby Warburg et de sa méthode, nous avons élaboré un dispositif visuel nous permettant de mettre en relation ces images par des effets de voisinage et de ressemblance formelle ou symbolique dans l’intention de faire émerger les contacts et les circulations entre différentes cultures visuelles et politiques. Cette recherche collaborative se nourrit des travaux d’anthropologues ayant expérimenté des formes d’écriture qui vont au-delà du texte et vise à produire une forme visuelle d’analogie ethnologique. L’article présente les enjeux épistémologiques et méthodologiques du dispositif de narration visuelle qui résulte de cette collaboration prônant un « savoir sensible ».

  • Francesca Cozzolino, Kristina Solomoukha, « De l’ethnographie à la narration visuelle interactive : une enquête par l’image sur l’iconographie zapatiste » in Ethonographiques.org, Numéro  42,  Décembre 2021, numéro intitulé « Rencontre ethno-artistiques ». Numéro cordonné par Leïla Baracchini, Véronique Dassié, Cécile Guillaume Pey et Guy Kayser.  URL : https://www.ethnographiques.org/2021/Cozzolino_Solomoukha

Vient de paraître : « De la culture de la milpa à l’objet de design. Relier les pratiques d’agriculture traditionnelle à l’innovation technique (Mexique) »

Un article rendant compte des recherches de Francesca Cozzolino sur le designer mexicain Fernando Laposse vient de paraître sur la revue Techniques&Culture.

Dans un village de l’état de Puebla (Mexique), dans une zone montagneuse et principalement agricole, nous avons pu observer comment des familles de paysans s’engagent aujourd’hui dans la production d’un matériau, appelé totomoxtle, issu des feuilles de maïs pour la réalisation de pièces de design de Fernando Laposse. Le totomoxtle est tout autant le résultat du retour à un système traditionnel de polyculture qu’une innovation technique qui permet de développer un nouveau modèle économique fondé sur le retour à la culture de la milpa.

Dans un premier temps, nous décrivons la manière dont des paysans ont appris à maîtriser les gestes artisanaux, les astuces et les savoirs investis dans les procédés de production, depuis la récolte des feuilles de maïs jusqu’à l’utilisation de prototypes dessinés pas le designer. Dans un deuxième temps, nous tentons de rendre compte des relations culturelles, économiques, politiques, écologiques et symboliques à l’œuvre dans ce projet de design, et la manière dont celui-ci permet de faire émerger de nouvelles chaînes de coopérations reliant un acteur de la création (un designer) à la société civile (les habitants du village), des productions de design à une nouvelle forme d’artisanat et aux techniques d’agriculture.

Ce cas nous offre une position stratégique pour comprendre comment le changement global – la crise du maïs hybride et ses conséquences – affecte une petite communauté du sud-est du Mexique et comment, dans cette collaboration avec un designer, se réinvente une manière de résister à l’exploitation capitaliste de la nature.

Machine à découper les feuilles de maïs, Santo Domingo Tonahuixtla, Puebla (Mexico), mai 2020© Pepe Molina
  • Francesca Cozzolino, « De la culture de la milpa à l’objet de design. Relier les pratiques d’agriculture traditionnelle à l’innovation technique (Mexique) », Techniques&Culture [En ligne], Suppléments au n°76, mis en ligne le 09 décembre 2021, consulté le 27 janvier 2022. URL : https://journals.openedition.org/tc/16103

Animation d’ateliers de création dans le cadre de l’enquête de recherche-création « Savoir-faire Créolisés »

Man Tina explique les propriétés médicinales des plantes ; Sophie Krier donne des consignes pour un exercise de dessin les yeux fermés. Photo Romain Courtemanche, 2022

Dessiner ce qu’on perçoit, pas ce qu’on sait.
Afin de mettre en partage les savoirs recueillis par le biais de l’enquête « savoir-faire créolisés », le jeudi 20 janvier 2022 Francesca Cozzolino et Sophie Krier se sont associées à Nicolette Reibec (experte en plantes médicinales et fondatrice du Domaine Man Tina au Morne Rouge) pour animer un atelier d’observation graphique de plantes conçu sur mesure pour quinze élèves CM2 de l’École Marcel Placide de Fort-de France. L’atelier a eu lieu au coeur de la Plantothèque / École dUrgence de l’Écolieu de Tivoli, réalisée par l’Association CCPYPM (Centre de Culture Populaire Ypiringa de Pastinha Martinique) en 2019 en partenariat avec le réseau Tramil, un réseau qui fédère les acteurs de la recherche scientifique et des usages populaires des plantes dans trente pays de la Caraïbe.

Dessin aveugle I & II (parties aériennes et racines). Photo Romain Courtemanche, 2022

Prendre la mesure de l’effort collectif dans le travail de la terre
Le samedi 22 janvier 2022, sous les pitons du Morne Vert, c’est cette fois avec Marc Marie-Joseph, (artiste plasticien enseignant au Campus Caribéen des Arts où il pilote l’Atelier de Recherche-Création, ARC Arada) que Francesca Cozzolino et Sophie Krier ont fait équipe afin de « prendre la mesure de l’effort » engagé par les agriculteurs pendant le lasotè, une technique de labour collectif sur pente qui se pratique au son de tambours, ti bwa, et conque de lambis. Durant toute la durée du lasotè, Marc et Sophie ont tressé une kod maho, corde mahault, évoquant par ce geste ininterrompu la délimitation d’une parcelle, la construction de liens entre l’homme et son environnement, ou encore certaines expressions créoles dans lesquelles la corde joue un rôle, comme « lan moné kod » (une monnaie qui a peu de valeur). La technique du tressage leur a été transmise par Guy Bussy, membre de l’Association Lasotè de Fonds St Denis.

Marc Marie-Joseph tresse l’écorce la kod maho (corde mahault). Photo Romain Courtemanche 2022
Labourage et tressage se croisent. Photo Romain Courtemanche 2022
Guy Bussy (membre de l’Association Lasotè) pendant l’atelier d’apprentissage avec Shamika Germain, Cindy Manlius (étudiantes en art au CCA), Nato Bosc Ducos (étudiant en mobilité depuis l’Ecole des Arts Décoratifs, Paris), 19 janvier 2022.

Remerciements : Claire Joseph et Téo Angeoleiro pour l’accueil à l’Écolieu de Tivoli ; Florence Lazar pour la mise en contact avec Man Tina par le biais de son film « Tu crois que la terre est chose morte » (2019) ; Annick Jubénot pour l’accueil de l’Association Lasotè.


Mise en ligne de la série de podcasts « Écoutes Croisées » associée au projet « En quête d’images » (EUR ArTec)

« Écoutes croisées » est une série de podcasts réalisés tout au long de l’année 2021. La série prends la forme de courtes conversations dans lesquelles sont réunies les paroles d’artistes et chercheur.e.s du projet « En quête d’images » (EnsadLab-Paris8) dans le but de mettre en commun des méthodes, doutes, frictions et questionnements qui ont émergé au sein de l’équipe « Radiographie d’une rencontre » et de l’équipe « De l’ethnographie à l’Atlas transmedia : une enquête par l’image issue d’un terrain au Chiapas ».

Modération et montage : Nicolas Nova et Sophie Krier. Mise en ligne : David Ledoux

La série « Écoutes croisées » a été réalisée dans le cadre du séminaire de recherche « En quête d’images. Quelles formes sensibles d’écriture pour la recherche en arts et sciences humaines et sociales? » (2021) qui a réunit des chercheurs de l’Université Paris 8 (laboratoire Paragraphe et laboratoire EPHA) et d’EnsadLab (laboratoire de l’École des Arts Décoratifs, Paris – Université Paris, Sciences et Lettres, PSL) dans le cadre du programme de recherche « En quête d’images », soutenu par l’EUR ArTec et co-dirigé par Francesca Cozzolino (EnsadLab, École des Arts Décoratifs, Paris – Université Paris, Sciences et Lettres, PSL) et Anne Bationo Tillon (Université Paris 8, laboratoire Paragraphe) avec la collaboration de la Plateforme « art, design & société » d’EnsadLab.


Dernière séance du séminaire associé au projet « En quête d’images » (EUR ArTec)

Date : Vendredi 17 décembre 14h-16h et 16h30-18h30
Lieu : Ecole des Arts Décoratifs, EnsadLab (salle 308), 31 rue d’Ulm 7005 Paris
Séance sur invitation uniquement
Respondant.e.s : Sophie Houdart, anthropologue CNRS-LESC Université de Paris Nanterre ; Baptiste Buob, anthropologue CNRS-LESC Université de Paris Nanterre ; Hortense Soichet, photographe, PAST au département arts plastiques de Paris 8, chercheuse associée au Lab’Urba (Univeristé Gustave Eiffel) et membre du GT Penser L’Urbain par l’Image (Labex Futurs Urbains).

Capture d’écran du dispositif de narration visuelle « De l’ethnographie à l’Atlas transmedia : une enquête par l’image issue d’un terrain au Chiapas ». Crédits: Silvia Dore

Pour la dernière séance du séminaire de recherche « En quête d’images » (EUR ArTec), il sera question des dispositifs éditoriaux expérimentaux crées cette année par les équipes de « Radiographie d’une rencontre » et de « De l’ethnographie à l’Atlas transmedia : une enquête par l’image issue d’un terrain au Chiapas ». Ces dispositifs seront proposés au regard d’experts de la recherche en art et sciences humaines par le biais de deux courts films de 4 minutes chacun, afin d’ensuite discuter ensemble de ces travaux en cours. 


Conférence table ronde dans le cadre du Forum Trans-making « Rencontres art et démocratie dans une société biotique / Élargir les champs d’une pratique de recherche citoyenne »

Date et lieu : Jeudi 2 décembre, 16h-17h30, Cité Internationale des Arts, 18 rue de l’Hôtel de Ville, Paris
Intervenant.e.s : Francesca Cozzolino (anthropologue, EnsadLab), Sophie Krier (artiste-chercheure, EnsadLab) et Annick Jubénot (fondatrice de l’Association Lasotè, Fonds St Denis, Martinique)
Inscriptions via la page dédiée

Dans la première partie de cette rencontre, Francesca Cozzolino (anthropologue, EnsadLab), Sophie Krier (artiste-chercheure, EnsadLab) et Annick Jubénot (fondatrice de l’Association Lasotè, Fonds St Denis, Martinique) discuteront de la co-construction des savoirs sensibles à partir de l’enquête de recherche-création « Savoir-faire créolisés », initiée depuis 2020 à la Martinique par la Plateforme « art, design et société ». L’échange, modéré par Arnaud Dubois (anthropologue, Ensadlab), portera sur les enjeux de cette enquête qui, en dialogue avec l’association Lasotè, vise une production scientifique et artistique autour de pratiques agricoles situées ainsi que l’expression d’une connaissance du monde naturel et social par un biais sensible.

Lasotè organisé par l’Association Lasotè le 19 juin 2021 à Fonds St Denis, Martinique. Photo Francesca Cozzolino.

Cette rencontre sera suivie par un atelier d’échange d’idées sur des problématiques de recherches à conduire.

Le projet de recherche « Savoir-faire créolisés. Une enquête de recherche-création autour des pratiques horticoles et de la culture rurale à la Martinique » est soutenu par le Ministère de la Culture et de la communication, département de Outre-Mer et mené par Francesca Cozzolino et Sophie Krier au sein de la Plateforme « Art, design et société » d’EnsadLab, le laboratoire de recherche de l’École des Arts Décoratifs, Paris.

Journée «  Mondes artistes-migrants et musées « sans frontières » : agir par l’art en diaspora  »

Date et lieu : Mercredi 24 novembre 9-19h.  Pôle Universitaire Citadelle Amphithéatre E00210, rue des Français Libres, Amiens
Intervenante : Francesca Cozzolino
Consulter le programme complet

Dans le cadre de la Journée Internationale d’Etude organisée par Aline Hémond (UR 4287 Laboratoire Habiter le monde/UPJV), Francesca Cozzolino donnera une conférence intitulée « Quand l’art crée la société. Etudes de cas, de la Sardaigne au Mexique » de 14h45 à 15h15 dans laquelle elle retracera ses recherches à long court sur les manières dont l’art fait politique.

Références :

  • Cozzolino Francesca, Peindre pour agir : muralisme et politique en Sardaigne. Paris : Éditions Khartala, 2017.
  • Enquête en cours « De l’ethnographie à la narration visuelle interactive : une enquête par l’image sur l’iconographie zapatiste » avec Kristina Solomouhka, archivée sur ce blog.

Conférence « De l’ethnographie à la narration visuelle interactive : une enquête par l’image sur l’iconographie zapatiste »

Date et lieu : Mardi 9 novembre 17h-18h en ligne (heure de Paris)
Intervenante : Francesca Cozzolino
Accéder au lien de visioconférence (Id de réunion : 814 6206 7075 Mot de passe : 216401)

Capture d’écran du dispositif de narration visuelle, graphisme Silvia Dore

Le 9 novembre prochain, Francesca Cozzolino donnera une conférence dans le cadre du colloque international « Los otros pensamientos. Epistemologías diversas en las artes y los diseños’» organisé par la Faculté de art et design (FAD) de la UNAM (México). Lors de cette conférence, intitulée « De l’ethnographie à la narration visuelle interactive : une enquête par l’image sur l’iconographie zapatiste », Francesca Cozzolino exposera les enjeux épistémologiques et méthodologiques d’une recherche par l’image réalisée avec l’artiste Kristina Solomoukha et produite pour la revue -able. (Voir: Workshop En Quête D’Images, 2020, sur ce blog)

Cette recherche nous a conduite à réaliser un atlas visuel interactif composé d’images provenant de différentes sources, temporalités et régimes d’historicité. Inspirées par l’Atlas Mnémosyne d’Aby Warburg et de sa méthode, nous avons développé un dispositif visuel qui permet de mettre en relation ces images par des effets de proximité et de similitude formelle ou symbolique, avec l’intention de mettre en lumière les contacts et les circulations entre différentes cultures visuelles et politiques. Le dispositif visuel prend la forme d’une interface interactive zoomable qui propose d’explorer un ensemble d’images reproduisant différentes variantes iconographiques du caracol, un motif qui, de la représentation de l’escargot à la spirale, incarne à la fois le passé maya et les idéaux zapatistes du présent.

Cette recherche collaborative s’inspire du travail des anthropologues qui ont expérimenté des formes d’écriture qui vont au-delà du texte et vise à produire un dispositif de narration visuelle prônant un « savoir sensible ».


Troisième séance du séminaire de recherche « En quête d’images » . Visioconférence « Explorations visuelles : web/docu/fiction et bande dessinée »

Date et lieu : Vendredi 22 octobre 2021, 14h-16h30
Inscriptions avant le 17 mai : anne.bationo-tillon@univ-paris8.fr ; francesca.cozzolino@ensad.fr
Intervenant.e.s : Sarah Bouyain, réalisatrice & Anne Bationo-Tillion, ergonome ; Anaïs Bloch, artiste & Nicolas Nova, anthropologue
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Accéder au site de EUR ArTeC

Le projet « En quête d’images » ambitionne d’inventer et mettre à l’épreuve des dispositifs de recherche visuels qui ne dissocient pas les trois étapes clefs de l’enquête ethnographique que sont l’élaboration de données de terrain, son analyse et la restitution des résultats. Il s’agit par ce séminaire de poursuivre et d’approfondir une réflexion épistémologique sur les formes sensibles d’écriture de la recherche à la croisée de l’art, du design, de l’anthropologie et de l’ergonomie.

Pour cette troisième séance du séminaire de recherche « En quête d’images » (EUR ArTeC / Paris 8 / EnsadLab), nous accueillerons deux binômes qui présenteront leurs enquêtes intitulées « Web/docu/fiction : Entrelacer enquête ethnographique et fiction » et « Enquête/Création : une exploration visuelle des pratiques de réparation numérique ».


Présentation de la revue Polygraphe(s) « Espaces, environnements et territoires »

Date : 16 octobre 2021, de 15h à 16h
Lieu : Fondation Maison des Sciences de l’Homme (FMSH), Paris
Accéder au site dédié ici
Intervenant.e.s : Francesca Cozzolino, anthropologue, enseignante à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, membre du comité de rédaction ; Philippe Hameau, maître de conférences en anthropologie culturelle, université Côte d’Azur, directeur de la publication ; Delphine Leroy, anthropologue, maîtresse de conférences à Paris 8, membre du comité de rédaction ; et Étienne Yver, artiste plasticien

Rencontres Polygraphe(s)

A l’occasion du 31e Salon de la Revue, la revue Polygraphe(s) celèbrera le lancement de son troisième numéro « Espaces, environnements et territoires » le samedi 16 octobre de 15h à 16h au cours d’une rencontre, suivie du verre de l’amitié. La revue Polygraphe(s) — approches métissées des actes graphiques — est née de la volonté de faire se rencontrer des chercheur.e.s en sciences humaines et sociales issu.e.s de disciplines variées,  peu habitué.e.s à dialoguer entre eux, sur des thématiques liées à la communication figurée. Trois membres de la rédaction présenteront la revue et dialogueront avec l’artiste qui a créé l’illustration de couverture et de rubriques du deuxième numéro, laquelle est propre à chaque nouvelle parution.


Table ronde « Pour un design situé. Rencontre autour du livre Eloj Kréyol » au Campus Caribéen des Arts (CCA) de Fort-de-France, Martinique

Date : mardi 8 juin , 11h-12h30 (heure de Fort-de-France) et 17h-18h30 (heure de Paris)
Lieu : Campus Caribéen des Arts (CCA) de Fort-de-France, Martinique et en ligne
Inscription ici
Intervenant.e.s : André Lucrèce (poète et sociologue) ; Sophie Krier (artiste-chercheuse, EnsadLab) ; Michel Petris (designer et enseignant, CCA). Avec la participation à distance de dach&zephir (designers chercheurs)
Modération : Francesca Cozzolino (anthropologue, enseignante-chercheure, EnsadLab)
Rencontre organisée dans le cadre du projet de recherche
« Savoir-faire créolisés. Une enquête de recherche-création autour des pratiques horticoles et de la culture rurale à la Martinique ».

Couverture de « Eloj Kréyol. Meanderings in the field of decolonial Design » (Onomatopee, 2019). Photo dach&zephir.

Le point de départ de cette table ronde est l’ouvrage « Eloj Kréyol » (Onomatopee, 2019) qui traite de la recherche homonyme menée en Martinique par le duo de designers dach&zephir (Florian Dach et Dimitri Zephir) autour de la valorisation de savoir-faire artisanaux et de ressources naturelles en Martinique. Il s’agit d’une recherche de design ancrée dans le territoire et son histoire et qui rend visible la manière dans laquelle des objets du quotidien sont réinvestis par les tactiques créatrices des martiniquais.

Le livre dévoile les démarches et questionnements qui sous-tendent le design « d’objets à couches » imaginés par dach&zephir, qui selon André Lucrèce, auteur invité du livre, témoignent d’une « intelligence rusée » – c’est à dire une intelligence qui va au de-là de la simple débrouillardise dans les gestes et les paroles du quotidien. Le livre rend compte également de l’atelier pédagogique « Nasyon Ty Kreyol » mené par dach&zephir avec l’école Michèle Gisquet du Vauclin et ayant vocation à sensibiliser la nouvelle génération de martiniquais aux ressources naturelles, matérielles et culturelles de l’île.

La table ronde croisera les expériences et regards de Sophie Krier, dach&zephir, André Lucrèce, Michel Petris, designer et enseignant du Campus Caribéen des Arts de Fort-de-France autour de la question de la valorisation du patrimoine martiniquais par le design et de la transformation des savoir-faire de l’île. Ainsi, dans une perspective plus générale, cette expérience nous invite à nous interroger sur la trajectoire sociale des objets, dans une perspective symbolique et matérielle, ainsi que sur la manière dont les designers prennent en compte la singularisation des choses par les individus, pour un design qui se veut situé dans un contexte social et culturel.

La rencontre s’adresse principalement aux étudiant.e.s de l’école. Pour plus d’informations écrire au service communication :
contact@cca-martinique.com

Participation de la Plateforme à l’évènement
« Mapping the next steps » dans le cadre du nouveau programme « Europe Créative »

Date : Vendredi 7 mai 2021

En prologue au lancement officiel du nouveau programme Europe Créative, le Relais Culture Europe a organisé des échanges en ligne autour des chantiers collectifs qui leur apparaissent s’ouvrir pendant les années à venir. Le 7 mai il a été question de réfléchir à la question d’un possible New Cultural Deal tel « un chantier ouvert, à interpréter et initier ensemble, un chantier qui, plus qu’une politique ou un programme, réinterroge sur le temps long nos manières d’être, de vivre, d’habiter, de créer ou de converser ensemble. »

Le Relais Culture Europe a dans ce but structuré la matinée à partir d’extraits de la conférence « Art and Anthropolgy for a Living World » donnée par Tim Ingold en 2018 sur invitation de la Plateforme dans le cadre du projet de recherche « Prendre le parti des choses. Publications hybrides sur les processus de création » .

Un des enjeux épistémologiques de la plateforme est de produire des formes de « savoir en actes », des connaissances en action qui associent le social et le sensible. Pour ce faire, nous travaillons avec des méthodes associant la recherche en art et la recherche en sciences humaines et sociales à des enquêtes de terrain de longue haleine. L’invitation à Tim Ingold de 2018 s’inscrit dans la volonté de rendre opératoire la rencontre entre art et anthropologie et d’interroger les conditions par lesquelles une telle rencontre peut se faire. En effet, la conférence de Ingold interroge quatre principes (générosité, ouverture, comparaison, esprit critique) qui font converger ces deux disciplines.

Francesca Cozzolino, Plateforme « art, design et société »

Pour en savoir plus, consulter :
INGOLD Tim, « Art et anthropologie pour un monde vivant », in : Techniques&Culture, Débats, publié le 11 février 2018, accessible en ligne : https://tc.hypotheses.org/2055


Deuxième séance du séminaire de recherche « En quête d’images » . Visioconférence « Artistes et chercheurs. Des espèces compagnes face au processus d’écriture »

Date et lieu : Vendredi 21 mai 2021, 10-12h
Inscriptions avant le 17 mai : anne.bationo-tillon@univ-paris8.fr
Intervenant : Cédric Parizot, anthropologue (CNRS)
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Pour cette deuxième séance du séminaire de recherche « En quête d’images », nous accueillerons l’anthropologue Cédric Parizot qui présentera deux expérimentations. L’ une avec Douglas Edric Stanley (artiste, Ecole supérieure d’art d’Aix-en-Provence, HEAD, Genève), à l’occasion de laquelle l’équipe de Parizot a créé A Crossing Industry, un jeu vidéo qui traite des frontières en Israël Palestine. L’autre avec Vincent Berhault, auteur, metteur en scène et jongleur avec qui l’équipe de travail a élaboré Chroniques à la frontière, une pièce sur les mutations des frontières étatiques au 21ème siècle, ainsi que celles des cadres conceptuels à travers lesquels nous en parlons. 

Avec ces exemples, Parizot proposera d’appréhender les relations entre artistes et chercheurs et les actants non-humains comme une correspondance (Tim Ingold) entre espèces compagnes (Donna Haraway). Par ce biais, il évoquera les déplacements que provoquent ces expérimentations sur le plan disciplinaire et épistémologique. Il montrera également que l’écriture ne peut être réduite ni à un médium ni à un dispositif, mais doit être envisagée comme une dynamique et l’auteur comme une expression actualisant ce processus qui l’excède.


Conférence de Klaas Kuitenbrouwer « Pour une pratique de la zoönomy (zoénomie)» dans le cadre du séminaire doctoral de EnsadLab « Le design du monde. L’impact social des objets »

Date et lieu : Jeudi 8 avril 14h30-17h en ligne, en anglais
Inscription sur demande : francesca.cozzolino@ensad.fr
Intervenant : Klaas Kuitenbrouwer, chercheur principal à Het Nieuwe Instituut Rotterdam.
Modération : Sophie Krier

En juin 2020 la Plateforme « art, design et société » a contribué à une enquête transversale avec le groupe Reflective Interaction de EnsadLab autour de la notion de zoöp (de zoé, vie et op, coopération) pensée à l’origine par le chercheur Klaas Kuitenbrouwer. Un aperçu des recherches qui ont été menées sur deux mois a été publié dans le cadre de la contribution néerlandaise à la 17e Biennale de Venise (mai 2021). La publication est accessible en ligne.

Zoönomic Method research - Intervening 2
Extrait de : Nevejan Caroline, da Mosto Jane et Abifarès Huda, Values for Survival. Cahier 2, Exploratorium, Rotterdam: Het Nieuwe Instituut, 2021, p.189

Dans cette conférence, Klaas Kuitenbrouwer reviendra sur les enjeux épistémologiques et méthodologiques du modèle « zoöp » et de la pratique de la zoonomy, zoénomie (de zoé, vie et nomie, règle) qui est la clé du devenir des zoöps. Le zoöp est un modèle de gouvernance multi-espèces qui ancre la régénération écologique dans la structure d’une organisation. 

La zoénomie est comprise ici comme un espace matériel et relationnel qui implique des relations écologiques, politiques, économiques, esthétiques, métaboliques, symboliques et autres en constante articulation et interaction mutuelle. La pratique de la zoénomie nécessite pour cette raison la communication et l’hybridation de pratiques de connaissance très hétérogènes développées dans des cadres culturels différents : les arts, les techno-sciences quantitatives, les ontologies d’Asie de l’Est et d’Amérique du Sud, ainsi que les branches qualificatives critiques des sciences humaines et sociales. Dans la deuxième partie de l’exposé, Klaas Kuitenbrouwer discutera des métaphores issues de différentes traditions médicales du monde en tant qu’outils conceptuels qui aident au travail d’hybridation des pratiques de connaissance et de la pratique de la zoénomie.


Première séance du séminaire « En quête d’images » Conférence « L’inimaginable expérimental. Concevoir des dispositifs à x inconnues » de Emmanuel Grimaud

Date et lieu : vendredi 26 mars, 10h-12h, visioconférence
Inscriptions avant le 22 mars : anne.bationo-tillon@univ-paris8.fr
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Lors de cette première séance du séminaire de recherche « En quête d’images. Quelles formes sensibles d’écriture pour la recherche en arts et sciences humaines et sociales? », nous accueillerons l’anthropologue Emmanuel Grimaud (CNRS).

Que gagne t-on à partir non pas d’un objet tangible, visible mais d’un flou, d’une inconnue, d’un indéfini, d’un inimaginable ou d’un immesurable pour construire une démarche expérimentale, qu’elle soit scientifique ou artistique ? Que faire ensuite au sein d’un dispositif qui génère des données à première vue illisibles, indéchiffrables ou résistantes à toute interprétation ? C’est à ces questions que l’on réfléchira à partir de quelques cas : un robot qui permet à n’importe qui de se mettre à la place de Dieu, un piège à fantômes, une balance à peser les âmes. Autant d’exemples d’objets à premiere vue insaisissables ou hors de portée et qui pourtant ont donné lieu à des dispositifs concrets d’expérience, au croisement de l’anthropologie et du design.

Emmanuel Grimaud

Participation de Sophie Krier à la publication « Designing in Dark Times. An Arendtian lexicon »

Date : mercredi 24 mars, 17h-18h30 CET
Lieu : visioconférence en anglais
Inscriptions : en ligne
Intervenant.e.s et notions abordées : Ezio Manzini (Democracy), Arturo Escobar (Objectivity), Sophie Krier et Tim Ingold (Solitude), et Tau Lenskjold (Vita Contemplativa).
Modération : Eduardo Staszowski et Virginia Tassinari.

Dans cette table-ronde, Sophie Krier interviendra en dialogue avec l’anthropologue Tim Ingold autour de la notion de solitude, abordée par Arendt comme une forme de « penser avec » et de two-in-one, de co-présence qui s’avère être un vecteur fondamentalement relationnel de tout processus de création artistique. (Voir la collaboration antérieure avec la conférence « Art and Anthropology for a living world » délivrée par Tim Ingold en 2018 sur invitation de la plateforme dans le cadre de la journée d’étude « Formes d’écriture et processus de création »).

La table ronde accompagne la sortie du livre Designing in Dark Times : an Arendtian Lexicon et fait partie d’une série de dialogues qui interrogent comment appréhender la notion de Dark Times (temps obscurs) aujourd’hui ainsi que le positionnement récent du design vers le champ élargi de la société à travers une lentille arendtienne. Édité par Eduardo Staszoswki et Virginia Tassinari, le livre lexique « Designing in Dark Times : An Arendtian Lexicon » rassemble 56 termes tirés des écrits d’Hannah Arendt comme autant de points d’entrée permettant aux auteurs d’explorer ce que signifie Dark Times aujourd’hui. Le livre fait partie de la série « Designing in Dark Times », publiée par Bloomsbury, qui étudie la capacité du design à offrir des perspectives critiques et transformatrices sur notre condition contemporaine.


Publication en ligne « OVERTIME » 

Accéder à la publication : APRIA (ArtEZ Platform for Research Interventions in the Arts) 
Auteures :  Sophie Krier (artiste-chercheure, EnsadLab), Christel Vesters (commissaire d’art)
Pour en savoir plus : consulter l’archive En quête d’Images 2020, « Retours sur l’équipe OVERTIME »

Dans cet entretien, Sophie Krier et Christel Vesters discutent du happening OVERTIME en abordant les différentes façons dont le temps est un élément opérationnel dans les pratiques artistiques – à la fois comme condition préalable au processus de création et comme entité néolibérale pour mesurer la productivité ; les objets frontières et les catégories mentales et à la façon de les dissoudre ; et la cartographie profonde et restitution d’un lieu par l’évocation de ses savoirs oubliés.

Sophie Krier travaille actuellement avec Stéphane Verlet-Bottéro sur une deuxième restitution partielle, en format vidéo, pour le journal en ligne basé sur l’image .able. Ce journal est une initiative du groupe de recherche Reflective Interaction de l’EnsadLab. Ce montage ouvre un nouveau terrain – dont la question centrale est comment restituer la pluralité des voix, humaines et non humaines, qui ont été convoquées la nuit du 25 mai 2019. 

OVERTIME RECOLLECTION 12/31 (after OVERTIME, Allan Kaprow, 1968), (scan de carte postale envoyé aux participant.e.s exactement un an après le happening), Sophie Krier et Stéphane Verlet-Bottéro, Villanderer Alm – Alpe di Villandro, 2020. Produit par Lungomare. Camera Carlos Casas / Graphisme Inedition

Journée d’étude en ligne « Savoirs Sensibles : esthétique et anthropologie »

Date : Lundi 13 avril 2021 9h30 – 13h / 14h30 – 18h
Inscriptions : direction.recherche@ensad.fr
Intervenant.e.s : Mildred Galland-Szymkowiak ; Marie-Luce Gélard ; David Howes ; Mariana Pestana ; Céline Trautmann-Waller ; Catherine Wood
Consulter la page dédiée.

En remettant à l’honneur le paradigme sensoriel qui est à l’origine de l’esthétique, puis en le confrontant aux travaux contemporains de l’anthropologie des sens et aux pratiques curatoriales en art et en design qui questionnent le corps en mouvement et les formes de relation empathique au monde, cette journée d’étude se propose d’étudier la notion de « savoirs sensibles », dans ses dimensions esthétiques et anthropologiques afin d’interroger sa capacité opératoire pour la recherche en art et en design.

Fabrication de l’identité visuelle de la journée d’étude « Savoirs Sensibles : Esthétique et Anthropologie », Silvia Doré, 2021.

Conférence dans le cadre du cycle « Design, arts et médias »

Date : 3 mars 2021, 16h-19h
Lieu : École des Arts de la Sorbonne, 47 rue des Bergers, 75 015 Paris (entrée libre dans le respect des contraintes sanitaires)
Inscription visioconférence : condesign.ufr04@gmail.com
Intervenant.e.s : Francesca Cozzolino (École des Arts Décoratifs, Paris – Université Paris Sciences et Lettres PSL), responsable de la Plateforme « art, design et société » ; Nicolas Nova (Haute École d’Art et de Design de Genève), membre de la Plateforme « art, design et société » ; Marine Royer (Université de Nîmes) ; Emmanuele Lallement (Paris 8)

Programme du cycle de conférences.

Les interférences entre le design, les arts et les médias sont nombreuses. Il suffit de penser au recours des artistes et designers à l’intelligence artificielle, à la critique de design qui côtoie désormais la critique d’art, aux débats théoriques à l’oeuvre dans les projets de design… C’est à mettre en scène et à penser ces interférences que ce cycle de huit conférences et rencontres avec des chercheur.e.s est dédié. Le cycle est organisé par Catherine CHOMARAT-RUIZ (Professeure à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) pour les étudiant.e.s en Master 2 « Design, Arts, Médias » de l’École des Arts de la Sorbonne. Prenant appui sur leurs projets et sur leurs plus récentes publications, les invité.e.s débattront pendant cette séance de l’intérêt des SHS pour le design.

Qu’est ce que l’anthropologie, l’ethnologie et plus largement les SHS, apportent au design? Cette communication à deux voix s’articulera en trois temps. Après nous être présentés, et avoir introduit comment nous avons entamé un dialogue sur les thèmes de l’anthropologie et du design à partir d’une rencontre à l’ENSCI- Les Ateliers en 2011, nous aborderons deux enjeux. Francesca décrira l’engouement du design pour l’anthropologie et vice-versa ; Nicolas montrera quant à lui les façons dont les designers se sont ré approprié.e.s l’anthropologie des techniques (et plus généralement la culture matérielle) dans leurs manières de créer. Nous conclurons par une sélection de projets qui témoigne aujourd’hui de trois modalités de projets de recherche : pour/par/sur le design. 

Francesca Cozzolino & Nicolas Nova

Rencontre-atelier « Comment l’Art peut-il être un vecteur de lien social ? »

Date : Mercredi 17 février 2021 à 19h, en ligne
Inscriptions : veuillez vous inscrire au préalable ici
Intervenant.e.s : Anne-Laure Maison et Michel Cam, artistes-créateurs du projet HumanSoul ; Christophe Piedra, Directeur de la “Cité de refuge – Centre espoir” (Paris 13e) – Fondation de l’Armée du salut ; Francesca Cozzolino, enseignante chercheure, École des Arts Décoratifs, Paris – Université Paris Sciences et Lettres (PSL), Responsable de la Plateforme « art, design et société » d’EnsadLab
Consulter le site de La Fabrique des Récits.

Lors de cet atelier organisé par La Fabrique des Récits, Francesca Cozzolino présentera les activités de la Plateforme « Art, design et société » d’EnsadLab. Elle interviendra en un dialogue avec les artistes Anne-Laure Maison et Michel Cam qui présenteront leur projet Human Soul ainsi que Christophe Piedra, directeur de la Cité de Refuge de l’Armée du Salut (Paris 13ème).

Human Soul, mené par le duo Anne-Laure Maison et Michel Cam est un projet pluridisciplinaire démarré il y a plus de 4 ans sur la mer de Sulu, et qui prend désormais vie à la Cité de Refuge de l’Armée du Salut (dans le 13e arrondissement de Paris). A la recherche d’un langage commun à travers la performance artistique, les artistes réalisent le portrait d’habitants du bout du monde et d’invisibles, de marginaux, sous forme de collages « dadas », constitués de divers éléments de leur environnement. Ces créations permettent de faire évoluer le regard que chaque résident porte sur lui-même, et celui des autres, et deviennent une expérience quasi-ethnologique.


Conférence « Art, design et sciences sociales » dans le cadre du séminaire « Recherche, arts et pratiques numériques # 31 : Nouvelles écritures indisciplinées »

Date : Lundi 8 février 2021, 14h-17h
Lieu : Maison des astronomes, IMéRA, 2 place Le Verrier
Pour accéder à la visioconférence : veuillez vous inscrire au préalable auprès de jean-paul.fourmentraux [at] univ-amu.fr
Intervenant.e.s : Francesca Cozzolino, Enseignante-chercheure, EnsadLab, laboratoire de recherche en art et design de l’École des Arts Décoratifs de Paris. Chercheure affiliée au Laboratoire d’Ethnologie et Sociologie Comparative (LESC, UMR 7186 CNRS/Université de Paris Nanterre) et Lucile Haute​, Maîtresse de conférences en design à l’Université de Nîmes, chercheuse associée à EnsadLab, École des Arts Décoratifs de Paris.
Consulter la page dédiée : antiAtlas des frontières


Couverture de l’ouvrage « La création en actes. Enquête autour d’une exposition de Pierre di Sciullo». Crédits design: Benoît Verjat

Comment restituer, remédier ou traduire les expériences sensibles de la visite de l’exposition ? Quelle forme éditoriale donner à ce matériau réunissant des éléments de différentes natures : texte, entretiens, essai, vidéo, photographie ? Quels nouveaux agencements pouvons-nous imaginer entre données textuelles, visuelles et sonores ?

Lors de cette séance, Francesca Cozzolino, exposera les enjeux épistémologiques et méthodologiques des nouvelles formes d’écriture en sciences sociales lorsqu’elles croisent la recherche en art et en design à partir de projets de recherche et expérimentations éditoriales développées au sein d’EnsadLab (laboratoire de recherche en art et design de l’École des Arts Décoratifs, de Paris). Dans un deuxième temps, Lucile Haute étudiera les formes de publication de la recherche-création, abordant succinctement les enjeux institutionnels puis se concentrera sur des cas concrets. Dans la troisième partie de la séance, les deux chercheuses rendrons compte d’une expérience de publication expérimentale ayant donné lieu à l’ouvrage numérique intitulé : « La création en actes. Enquête autour d’une exposition de Pierre di Sciullo ».

Cf. Francesca Cozzolino (dir.)  La création en actes. Enquête autour d’une exposition de Pierre di Sciullo, ABM éditions, Paris, 2020


Conférence « La création en actes »

Date : Conférence reportée à une date ultérieure
Lieu : à l’ÉSAD Pyrénées (auditorium), 2 rue Mathieu Lalanne, Pau
Lien de visionnement en ligne
Intervenant.e.s : Francesca Cozzolino, directrice de l’ouvrage et Lucile Haute​, directrice de la collection ​liteʁal en dialogue avec Pierre di Sciullo, les designers Benoît Verjat et​ ​Quentin Juhel ainsi que ​la développeuse Sylvie Tissot
En partenariat avec Le Bel Ordinaire
Consulter le billet sur le site de EnsadLab

« La création en actes. Enquête autour d’une exposition de Pierre di Sciullo​ » ​est un ouvrage collectif​, publié et distribué sous forme numérique et interactive au format ePub par l’éditeur français Art Book Magazine​ dans la collection​liteʁ​al​. L’ouvrage et la collection sont conçus au sein d’EnsadLab,​ le laboratoire de recherche en art et en design de l’École des Arts Décoratifs de Paris.

Comment proposer des agencements visuels et sonores ainsi que des modalités interactives permettant une narration qui témoigne de la création en train de se faire ? Il s’agit dans cet ouvrage de rendre compte du projet artistique en tant que résultat d’interactions complexes entre des personnes, matériaux, techniques et pratiques et de restituer aussi bien la conception que la réalisation de l’exposition. Cette publication hybride fait suite à l’exposition « Typoéticatrac. Les mots pour le faire » du graphiste Pierre di Sciullo qui a eu lieu au Bel Ordinaire à Pau au printemps 2017.


Lancement de l’ouvrage numérique « La création en actes. Enquête autour d’une exposition de Pierre di Sciullo »

Date : Mardi 15 décembre 18.00-19.30
Lien de visionnement : https://zoom.us/j/99901465246
Intervenant.e.s : les auteur.e.s (Francesca Cozzolino, Arnaud Dubois, Lucile Encrevé et Julien Gineste) ainsi que les designers d’interaction (Benoît Verjat et Quentin Juhel), la développeuse (Sylvie Tissot), la photographe (Hortense Soichet) et le designer graphique Pierre di Sciullo.
Voir le billet complet sur le site de EnsadLab

L’ ouvrage dirigé par Francesca Cozzolino, enseignante-chercheur à EnsadLab et coordonnatrice de la Plateforme Art Design Société, est publié et distribué sous forme numérique et interactive au format ePub par l’éditeur français Art Book Magazine dans la collection liteʁal dirigée par Lucile Haute (artiste-chercheure associée à EnsadLab). Ce projet éditorial a vu le jour dans le cadre du projet de recherche « Prendre la parti des choses. Publications hybrides sur le processus de création », soutenu par PSL dans le cadre de l’IRIS « Création, Cognition et Société » et s’incrit dans les activités de la Plateforme « art, design, société » ancrée à EnsadLab.

Performance de Pierre di Sciullo écrivant des mots en lien avec son processus de création, atelier Pierre di Sciullo Paris, 20 novembre 2020. Crédits: Lucile Haute

Cette publication hybride fait suite à l’exposition « Typoéticatrac. Les mots pour le faire » du graphiste Pierre di Sciullo qui a eu lieu au Bel Ordinaire à Pau au printemps 2017. Dans l’exposition, les visiteurs étaient invités à compléter une phrase, deviner une écriture secrète ou activer des machines sonores. Cet ouvrage vise à reproduire la manipulation des œuvres au moyen d’une remédiation des principes des pièces originales. Des gestes interactifs proposeront au lecteur du livre numérique une expérience sensible proche de l’émerveillement ou de la surprise. Outre le changement d’échelle et de format, il s’agit de tirer parti des possibilités interactives des supports et écritures multimédias pour proposer de nouveaux modes d’analyse et de restitution de la création en design graphique.

La rencontre prendra la forme d’une présentation polyphonique de l’ouvrage donnant la parole à tou.te.s les contributeurs-trices de ce projet éditorial.


Lancement international de la publication  » Values for Survival, the Venice Exploratorium: Cahier 2  » édité par Caroline Nevejan, Jane da Mosto et Huda AbiFarès

Date : Jeudi 1o décembre 20.00-21.00
Lien du live stream : https://live.hetnieuweinstituut.nl
Équipe transversale : Sophie Krier et Francesca Cozzolino (Plateforme art, design et société), Samuel Bianchini, Francesco Sebregondi, Hugo Scurto et Brice Hammar-Khodja (Groupe Reflective Interaction, EnsadLab)
Invité: Olivier Darné (Parti Poétique / Zone Sensible)
Partenaires : Het Nieuwe Instituut (Klaas Kuitenbrouwer / Zoöp), WeAreHereVenice (Jane da Mosto), weißensee kunsthochschule berlin / Cluster of Excellence Matters of Activity. Image, Space, Material, Humboldt-Universität Berlin (Patricia Ribault + student researchers Paulina Grebenstein, Robin Hoske, Yanshan Ou, Youran Song)
Télécharger le cahier numérique (contribution de l’équipe p. 182-195)

Ce Cahier No 2 a été réalisé dans le cadre du programme de recherche complémentaire « Exploratorium » de la contribution néerlandaise à la 17e exposition internationale d’architecture de la Biennale d’Architecture de Venise 2021 « How will we live together? » dont le programme de recherche « Who are we? » est assuré par Caroline Nevejan (Open Research Amsterdam) pour Het Nieuwe Instituut en dialogue avec Debra Solomon (porteuse de Multispecies Urbanism), Afaina de Jong (porteuse de Space of Other), Klaas Kuitenbrouwer (porteur de Zoöp) et Francien van Westrenen (Head of Agency, Het Nieuwe Instituut).

C’est dans ce cadre foisonnant composé de practicien.nes et de penseur.ses aux disciplines, géographies et approches multiples que l’équipe transversale d’EnsadLab a mis à l’épreuve, deux mois durant et avec trois autres villes (Berlin, Amsterdam, Venise), une pratique intitulée « The Practice of Zoönomy ». Cette pratique se donne pour objectif de rendre lisible et actionable le développement de la résilience de communautés pluri-spécifiques, baptisées « Zoöps » (une combinaison de zoé, vie et op, coopération). La ferme urbaine Zone Sensible de St Denis a été choisie comme terrain pour tester de manière sensible les quatre étapes de pratique de « zoönomie » : démarquer ; observer/ressentir ; caractériser ; intervenir.

La contamination du sol due aux utilisations passées du terrain où se situe Zone Sensible sont une forme de démarcation temporelle. Année après année, Zone Sensible tente, avec des couches « propres » crées au sein de « poches de permaculture », d’épaissir la couche exploitable pour un maraîchage durable. (Notes prises durant les échanges avec Franck Ponthier, jardinier en chef du site, et Olivier Darné)

Conférence de Francesca Cozzolino et Sophie Krier
« Weaving Gardens : a case study in cross-investigations between art and anthropology »

Date : Samedi 21 novembre 14.15-15.00
Intervenant.e.s : Francesca Cozzolino, Sophie Krier
Visionner le programme
Voir le billet sur le site de EnsadLab
Inscriptions au colloque « Making Matters Symposium 2020: Material Practices in Critical Times » (19-21 Novembre 2020) en ligne.

Lors de cette communication Francesca Cozzolino et Sophie Krier présenteront les travaux de recherche menés dans le cadre de la Plateforme « art, design et société ». Puis, elles engagerons une conversation autour d’un exemple de recherche artistique « Weaving Gardens » réalisée par Sophie Krier en 2018. Ce projet a pris la forme d’une intervention in situ via la création d’un métier à tisser installé dans le jardin communautaire multiculturel Orto Semirurali à Bolzano (Südtirol, Italie), hébergeant des familles issues de l’Afghanistan, du Bangladesh, de Serbie, du Maroc, de l’Italie du sud. L’intervention a amené les habitants à parler de leurs techniques d’agriculture et leurs expériences de vie ; elle a également permis d’enregistrer les trajectoires biographiques des jardiniers. Cette intervention artistique a ainsi permis d’activer des nouveaux liens sociaux au sein d’un espace méconnu et de rendre visible la valeur sociale et culturelle de ce jardin singulier pour le quartier et pour la ville de Bolzano.

« Weaving Gardens”, Sophie Krier, School of Verticality, 2018. Production : Lungomare. Photo : Joerg Oschmann. Graphisme Lizzie Malcolm / Workgroup Collective Material Practices.

Journée d’étude en ligne « Créolisation par l’art et le design? Créer dans le Tout-monde »

Date : Mardi 17 novembre 2020, 10.00 – 18.30
Intervenant.e.s : Christine Chivallon, Dénètem Touam Bounadach&zephir, Rolando Vázquez, Florence Lazar, Laura Bini CarterCharlotte AttalRachel Marsil et Ruedi Baur
Télécharger le programme
Voir le billet sur le site de EnsadLab
Inscriptions : evenement.recherche@ensad.fr (vous recevrez alors un lien zoom vous permettant de nous rejoindre pour la journée)

Si la notion de créolisation a déjà été mobilisée dans les pratiques curatoriales (Martin 1989 ; Enwezor 2003), la manière dont elle est aujourd’hui revendiquée, mise en oeuvre, rejetée ou ignorée par une jeune génération d’artistes et de designers est en revanche moins bien connue. Prenant acte de cette lacune de la théorie de l’art et du design francophone, cette journée d’étude propose de réfléchir à la façon dont la notion de créolisation dans toute sa richesse épistémologique, linguistique, politique et culturelle (Chivallon 2013) irrigue ou pas les pratiques contemporaines en art et en design et si, en retour, elle peut nous aider à penser comment aujourd’hui la création peut affecter les sociétés et communautés ayant entamé un processus de décolonisation de leurs savoirs et pratiques.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Affiche-avec-logo-724x1024.jpg.
Affiche de la journée d’étude, 2020. Graphisme Charlotte Attal.

Cette journée d’étude est organisée par la Plateforme « art, design et société » (Francesca Cozzolino, Arnaud Dubois et Sophie Krier), d’EnsadLab (laboratoire de I’École des Arts Décoratifs – Université Paris, Sciences et Lettres, PSL) avec le soutien de la Chaire arts& sciences de l’École polytechnique, de l’EnsAD-PSL et de la Fondation Daniel et Nina Carasso.


Table ronde : « Création contemporaine au Mexique »

Date: 15 octobre 2020
Lieu: Institut cultural de México en France
Avec : l’artiste Mauricio Limón de León, l’anthropologue Francesca Cozzolino (enseignante-chercheure, EnsadLab) et le curateur Marco Calderón.

Entre raillerie et observation du banal, l’artiste Mauricio Limón de León nous invite dans l’exposition « Le premier qui rira » à une réflexion sociale au gré de ses pérégrinations dans un espace urbain identifié: Iztapalapa. Densément peuplé, ce secteur sensible est situé à l’est de Mexico. Cette enclave éloignée et défavorisée revêt aux yeux de l’artiste une dimension énigmatique et profondément humaine.