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Quand le sensible affecte la société : nouvelles formes d’écologies sociales

JE creolisation 2020

Archives de la journée d’étude en ligne « Créolisation par l’art et en design? Créer dans le tout-monde »

Date : Mardi 17 novembre 2020, 10.00 – 18.30
Intervenant.e.s : Christine ChivallonDénètem Touam Bounadach&zephirRolando VázquezFlorence LazarLaura Bini CarterCharlotte AttalRachel Marsil et Ruedi Baur
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Consulter le billet sur le site de EnsadLab

Si la notion de créolisation a déjà été mobilisée dans les pratiques curatoriales (Martin 1989 ; Enwezor 2003), la manière dont elle est aujourd’hui revendiquée, mise en oeuvre, rejetée ou ignorée par une jeune génération d’artistes et de designers est en revanche moins bien connue. Prenant acte de cette lacune de la théorie de l’art et du design francophone, cette journée d’étude propose de réfléchir à la façon dont la notion de créolisation dans toute sa richesse épistémologique, linguistique, politique et culturelle (Chivallon 2013) irrigue ou pas les pratiques contemporaines en art et en design et si, en retour, elle est peut nous aider à penser comment aujourd’hui la création peut affecter les sociétés et communautés ayant entamé un processus de décolonisation de leurs savoirs et pratiques.

Affiche de la journée, 2020. Graphisme Charlotte Attal.

Cette journée d’étude est organisée par la Plateforme « art, design et société, (Francesca Cozzolino, Arnaud Dubois et Sophie Krier) d’EnsadLab (laboratoire de l’École des Arts Décoratifs – Université Paris, Sciences et Lettres, PSL) avec le soutien de la Chaire arts& sciences de l’École polytechnique, de l’EnsAD-PSL et de la Fondation Daniel et Nina Carasso.

Réunissant artistes, designers et chercheur.e.s en sciences sociales, la journée d’étude a alterné présentations académiques, présentations-installations et présentations artistiques afin de produire une réflexion critique sur la notion de créolisation, d’interroger les potentialités et les limites de son usage en art et design et de penser les relations que cette notion entretient avec les notions connexes de décolonisation, de marronnage et de résistance.
En introduction à la journée d’étude, Christine Chivallon propose une réflexion critique et théorique sur la notion de créolisation : son origine, son évolution temporelle, disciplinaire, linguistique et culturelle, ainsi que les usages, les appropriations et les abus ou limites de cette notion dans le contexte du monde que nous habitons aujourd’hui.
Dénètem Touam Bona explicite ici le rapport entre « fugue » – les formes de vie et de résistance furtives – et « refuge » – les espaces-temps qu’elles déploient. Sa réflexion est issue d’expressions créatives rencontrées lors de voyages, missions d’éducation et études de terrain et à l’aune de l’expérience du « marronnage ». Il montre comment cette notion, issue du contexte esclavagiste, peut être étendue à un ensemble de pratiques créatives de résistance.
Le duo de designers dach&zephir exposent ici les enjeux de leur recherche Éloj Kréyol, fruit d’une enquête de terrain et d’un projet pédagogique en Martinique. Quel peut être le rôle d’un objet dit « témoin » en relation aux économies de pouvoir du design d’aujourd’hui ? Comment croiser richesses et incohérences matérielles et culturelles dans un seul et même objet ?
La décolonialité et la créolisation en tant que pratiques situées offrent des alternatives à la Modernité eurocentrée. Elles articulent des coalitions relationnelles parmi les narratifs effacés, dénigrés, reniés qui ont été amputés de leurs possibilités de « devenir monde ». Rolando Vázquez expose ici comment les luttes décoloniales nous appellent à une réorientation de nos pratiques épistémiques et esthétiques, ainsi que de nos pratiques pédagogiques et artistiques.
Projection du film de Florence Lazar « Tu crois que la terre est chose morte » (2019, France, Sister Productions, 70 min) suivie d’une rencontre avec l’artiste, animée par Laura Bini Carter, chercheuse en anthropologie sociale (City University of New York Graduate Center (CUNY). Le film se situe en Martinique. Il est à la fois une exploration des lieux de résistance à la crise écologique et une mise en scène des femmes et des hommes qui se pensent et qui agissent sur le terrain historique de la colonialité.
Présentation de « En quête de soi. Enquête par l’image » par Rachel Marsil, étudiante à l’ École des Arts Décoratifs, Paris (design textile) et de « Identités déracisées » par Charlotte Attal, diplômée de l’ École des Arts Décoratifs, Paris (design graphique), suivies d’une table ronde avec les intervenant·e·s de la journée, modérée par Ruedi Baur (designer et enseignant à l’ École des Arts Décoratifs, Paris).
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Le sensible comme forme de connaissance : enquêter et publier autrement

Journée creolisation 2020

Journée d’étude en ligne « Créolisation par l’art et en design? Créer dans le tout-monde »

Date : Mardi 17 novembre 2020, 10.00 – 18.30
Intervenant.e.s : Christine Chivallon, Dénètem Touam Bounadach&zephir, Rolando Vázquez, Florence Lazar, Laura Bini CarterCharlotte AttalRachel Marsil et Ruedi Baur
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Voir le billet sur le site de EnsadLab
Inscriptions : evenement.recherche@ensad.fr (vous recevrez alors un lien zoom vous permettant de nous rejoindre pour la journée)

Si la notion de créolisation a déjà été mobilisée dans les pratiques curatoriales (Martin 1989 ; Enwezor 2003), la manière dont elle est aujourd’hui revendiquée, mise en oeuvre, rejetée ou ignorée par une jeune génération d’artistes et de designers est en revanche moins bien connue. Prenant acte de cette lacune de la théorie de l’art et du design francophone, cette journée d’étude propose de réfléchir à la façon dont la notion de créolisation dans toute sa richesse épistémologique, linguistique, politique et culturelle (Chivallon 2013) irrigue ou pas les pratiques contemporaines en art et en design et si, en retour, elle est peut nous aider à penser comment aujourd’hui la création peut affecter les sociétés et communautés ayant entamé un processus de décolonisation de leurs savoirs et pratiques.

Affiche de la journée, 2020. Graphisme Charlotte Attal.

Cette journée d’étude est organisée par la Plateforme « art, design et société, (Francesca Cozzolino, Arnaud Dubois et Sophie Krier) d’EnsadLab (laboratoire de l’École des Arts Décoratifs – Université Paris, Sciences et Lettres, PSL) avec le soutien de la Chaire arts& sciences de l’École polytechnique, de l’EnsAD-PSL et de la Fondation Daniel et Nina Carasso.