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Produire le sensible : matérialité et processus de fabrication

Usage d’un déchet agroalimentaire La peau de poisson comme objet de récits

Empreinte d’une peau de poisson sur étendoir à linge – 2025, Paris

L’un des angles morts que laisse la gestion de nos déchets se trouve dans la prise en charge des déchets organiques, dont nous mesurons mal l’impact néfaste sur l’environnement : la peau de poisson en est un exemple. En Europe, la moitié de la prise totale de poisson devient un déchet, dont un quart est rejeté au fond de l’océan, provoquant une asphyxie marine.

Alors qu’avant le 20e siècle, une partie des peuples Arctiques utilisaient l’intégralité du poisson -à des fins de subsistance, pratique ou spirituelle- nous n’utilisons aujourd’hui qu’une partie de cette ressource. A l’impact écologique s’ajoute ainsi une perte de valeur presque invisible.

Remonter à l’origine des peaux, avant que les poissons n’arrivent en poissonnerie, peut être une piste par laquelle comprendre ce qui se joue dans la mise en circulation de la matière. Quelle gestion et considération du vivant font du poisson une ressource et de sa peau un déchet ?