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Produire le sensible : matérialité et processus de fabrication

Peau de poisson et usages sensibles en France et au Brésil

Nettoyage d’une peau de saumon, 2022, France. Crédits : Lola Loup

La peau de poisson est devenue un déchet de l’industrie agroalimentaire. Sa stabilisation récente mène à l’élaboration de cuir de poisson dont les destinations actuelles sont celles des cuirs classiques.

Par des bains de tannages naturels et rudimentaires, la peau de poisson que Lola Loup collecte en France et au Brésil donne un matériau dont l’aspect -entre le papier et le plastique – ne peut être considéré comme du cuir et n’y trouve pas d’intérêt. La peau de poisson en tant que peau ouvre d’autres imaginaires reposant sur des qualités techniques comme la résistance, l’imperméabilité ou la translucidité et questionne la durée de vie même de la matière.

Par l’observations d’usages, de modes de vie contemporains liés à la collecte et de chaines de revalorisation des peaux de poisson en France et au Brésil, Lola Loup souhaite rendre compte des potentialités de créations qui s’articulent autour d’enjeux écologiques, économiques et culturels : penser de nouveaux déploiements formels en interaction avec le lieu de collecte initial des peaux.